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Forces onusiennes au Mali : Éviter les erreurs du passé

Des Casques bleus (Afp archives)

Des Casques bleus (Afp archives)

Les mauvaises habitudes ont la vie dure, dit-on. L’ONU vient d’adopter, le jeudi dernier, la résolution 2100 établissant la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Donc 11200 militaires et 1440 policiers seront déployés en juillet prochain dans notre pays. Beaucoup de maliens voient d’un mauvais œil l’arrivée de cette force onusienne dans notre pays. Et pour cause, le bilan mitigé des casques bleus sur le continent.

 

Les Nations Unies sont formelles, la MINUSMA est différente des autres forces déployés sur le continent.  Elle est là pour stabiliser le Mali et non pour s’interposer entre les belligérants. L’objectif poursuivi est d’aider le Mali à recouvrer sa légitimité et d’étendre son autorité sur toute l’étendue du territoire en vue d’assurer la sécurité physique de toute sa population. Il s’agit aussi  de veiller à ce que notre territoire ne serve pas de plateforme pour l’émergence des menaces contre nous-mêmes et contre la sous-région.

 

Mais quand on se base sur le passé  peu glorieux des forces onusiennes en Afrique, on n’est en droit de se demander, si réellement, la MINUSMA pourra s’affranchir des erreurs du passé. L’exemple de la République Démocratique du Congo, de la Côte D’Ivoire, du Darfour  sont éloquents. Dans ce pays (le Congo), la force de stabilisation de l’ONU, MONUSCO, est décriée par les congolais parce qu’ils ne se font pas à l’idée que son déploiement est demeuré sans effet sur la sécurité et la paix.

 

«Entre abus sexuels, trafics et voyeurisme macabre, la Monusco s’avère être un vrai gâchis. Juste bons à parader, il est difficile de dire pourquoi tous ces casques bleus qu’elle chapeaute sont sur le territoire congolais. Pourtant, ils sont venus garantir la paix, l’intégrité du pays et surtout protéger les populations civiles livrées aux massacres et exactions des troupes rwandaises sans qu’elle ne bouge quand elle ne détale!» se plaint un fin observateur du Congo, Mohamed Mboyo Ey’ekula.

 

Pas seulement qu’au Congo, les casques bleus ont montré leurs « limites » dans beaucoup de pays. En côte d’Ivoire, au Rwanda, en Haïti etc. ils ont été indexés dans beaucoup de bavures. On se rappelle, encore, de l’histoire du choléra apporté en Haïti par les casques bleus.  Et on en finit jamais d’évoquer les mauvais comportements de ces hommes sur le terrain. La MINUSMA doit tirer les leçons de ces «mauvaises » campagnes. Elle ne doit en aucun cas faillir à sa mission au Mali. En effet, c’est l’espoir de tout un peuple qui repose sur la stabilisation des régions Nord du pays.

 

 

Madiassa Kaba  Diakité

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