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Force unique de défense en Afrique : Un outil précieux à créer !

L’intervention Française au Mali en janvier 2013 a mis mal à l’aise le continent  Africain qui assistait, impuissant à la destruction d’un de ses Etats sur le point de devenir la coupe réglée des terroristes. Cependant, certains Etats Africains  à un moment donné ont volé au secours de certains pays du continent. Et la CEDEAO dès le début des années 1990 s’est dotée d’un bras armé, l’ECOMOG et récemment la force en attente.

 SOLDATS FORCES SPECIALES FRANCAISE MALI TCHADIENS

Les Etats Africains ont toujours relégué au second plan l’idée de la mise en place d’une force unique de défense à l’image de l’OTAN dans le monde occidental. L’idée de la mise en place d’une force Africaine de Réaction Rapide a été évoquée au cours de plusieurs sommets, mais restée toujours lettre  morte. Il a fallu attendre la crise Malienne pour que les Etats Africains se rendent compte de l’impérieuse nécessité de la mise en place d’une structure militaire digne de ce nom pour répondre rapidement en cas de crise. D’où l’idée de la mise en place de la Capacité Africaine de Réponse Immédiate aux Conflits (CARIC). Cette initiative, les Africains semblent la prendre à bras le corps. Car l’intervention Française à travers l’opération « SERVAL »  a gêné un tout petit peu les dirigeants du continent  au point qu’au  sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba  en Ethiopie en 2013, le président de l’Union Africaine sortant le chef de l’Etat Béninois Thomas Yayi Bony  est monté au créneau pour souligner cette faiblesse du continent à donner une réponse adéquate quand un Etat Africain est menacé. «  C’est dommage qu’en ce 20eme siècle, le continent ne puisse pas  répondre aux défis de l’heure », a-t-il indiqué.

Dans la même foulée, le 23ème sommet de l’UA, tenu   à  Malabo la semaine dernière a consacré une large part à la mise en place de cet outil de défense. Déjà, des Etats comme le Burkina Faso et l’Egypte ont donné leur accord pour fournir des troupes.

A rappeler, qu’au nom d’une certaine solidarité, des Etats Africains ont volé au secours de certains pays frères. C’est le cas du Zimbabwe dans les années 1980 au Mozambique contre les rebelles de  la Resistance  Nationale Mozambicaine (RENAMO), d’Alphonso D’Alcama et en Août 1998  pour soutenir le régime de Laurent Desiré Kabila, menacé par le Rassemblement Congolais pour la Démocratie soutenu par le Rwanda et l’Ouganda.

En 1984 les forces Sénégalaises dans le cadre de l’opération « Fodé Kaba II  » sont intervenues  en  Gambie pour rétablir le président Daouda Kairaba Diawara dans ses fonctions et en 1998 pour aider le président Bissau Guinéen, Nino Veira  dans le cadre de l’opération « Gabou ».   C’est l’Angola qui bat le record du nombre des interventions sur le continent, elle est intervenue en RDC, au Congo Brazzaville pour soutenir les président  Laurent Désiré Kabila et Sassou Nguesso.

Mais, si l’on tient compte de l’Etat d’avancement des ensembles sous  régionaux en matière de défense, la CEDEAO est nettement en avance avec l’ECOMOG (la force ouest Africaine d’Interposition), qui sous l’égide du Nigeria est intervenue au Liberia en aout  1990 pour empêcher les troupes de Samuel Doe et de Charles Taylor de se battre à Monrovia, en Sierra Leone en Guinée Bissau et récemment au Mali à travers la MISMA. Ce sont aussi des contingents Africains qui luttent contre les Shebabs en Somalie.

Le 23eme sommet  de l’UA en tout cas  a fait de la mise en place de cette force la condition sine qua non   pour  la mise en place  non seulement d’un outil de défense commun, mais aussi et surtout d’une indépendance en matière de défense vis-à-vis des puissances.

Badou S. Koba   

SOURCE: Tjikan
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