Selon un communiqué, soixante-dix membres de la force de maintien de la paix des Nations Unies au Mali ont été infectés par le nouveau coronavirus depuis le premier cas détecté dans le pays en mars.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a déclaré jeudi que jusqu’à présent, 39 fonctionnaires s’étaient remis du virus.
Le Mali a enregistré à ce jour 1 194 cas de virus, avec 72 décès et 652 guérisons, selon les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.
La force de l’ONU a déclaré que les camps, où des cas avaient été signalés, étaient entièrement confinés pour limiter la propagation.
« Si nécessaire et selon les cas, la mission n’hésite pas à prolonger les périodes de confinement de ses camps dans les régions. C’est le cas à Gao et Mopti où la période de confinement a été prolongée jusqu’au 4 juin et au 11 juin respectivement, « at-il ajouté.
La MINUSMA a annoncé avoir ouvert un centre médical COVID-19 le 22 mai.
Le centre est conforme aux normes de construction de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des services de maladies infectieuses maliennes et peut accueillir 65 patients, a-t-il précisé.
Opérations de sécurité
La MINUSMA a déclaré que l’opération Buffalo est également toujours en cours dans le centre du Mali.
Au cours de la semaine dernière, des soldats de la paix ont patrouillé près de 22 communautés et mis en place des bases temporaires, selon la force de maintien de la paix des Nations Unies.
La MINUSMA a été créée en 2013 par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations Unies pour stabiliser le pays après la rébellion touareg de 2012. Elle compte actuellement plus de 12 000 militaires déployés au Mali.
Des tensions ont éclaté au Mali en 2012 à la suite d’un coup d’État manqué et d’une rébellion parmi les membres de l’ethnie touareg qui a finalement permis à des groupes terroristes liés à al-Qaïda qui ont pris la moitié nord du pays.
En 2015, un accord de paix a été signé entre le gouvernement et certains groupes d’insurgés.
Les différends politiques et communautaires continuent d’alimenter les tensions dans le nord du Mali, sapant la mise en œuvre de l’accord de paix
Source : intellivoire.net