En dépit de la situation socio politique et économique difficile du pays, à travers la crise multiforme que notre pays a connue depuis 2012, l’espoir renait chez les Famas et mieux le moral est au top grâce au soutien affirmé des plus hautes autorités du pays à réarmer le moral de la troupe. Aujourd’hui on peut dire sans se tromper que l’armée du Mali redevient une armée. Mais le chemin est encore long et trop d’embûches sèment le parcours de nos soldats. Voici comment notre armée en totale déliquescence renait de ces cendres.
20 ans de supposée démocratie ont tué notre administration, mis à genou l’armée et déstabilisé l’éducation qui est le socle de tout un pays qui aspire à un lendemain meilleur. Le Mali vient de loin, il faut le reconnaitre et pour aller loin, il nous faut une vision lointaine et très bien élaborée. Un pays sans armée est livré aux pillards, disait Napoléon Bonaparte et le Mali est aujourd’hui avec une armée et cela qu’on le veuille ou pas, le soldat malien veille de nouveau sur sa population.
Le 8 juin 1992, Alpha Oumar Konaré prêtait serment. Il jurait de défendre l’intégrité du territoire et défendre l’intérêt du Mali quel que soit le prix à payer. Au lieu de cela, pour sa seule survie, il a détruit l’armée, l’administration et l’école malienne. Nos meilleurs outils de défense ont été détruits et nos meilleurs soldat mis au garage. La formation bâclée, le service nationale des jeunes a disparu, la hiérarchie n’est plus respectée et bonjour les dégâts. Il a montré aux maliens comment voler l’Etat, comment piller un pays. Les forces de défenses et de sécurité sont devenues un dépotoir d’enfants ratés et alcooliques au détriment des vrais soldats. Pour être militaire, il faut payer de l’argent. Quand ils sont devenus des militaires pour partir au front, on fait appel aux papas. Quand le démocrate maquillé partait, il a donné le pouvoir à un officier félon. Un putschiste de 1991, c’est-à-dire le tombeur du régime de Moussa Traoré. ATT, puisque c’est de lui qu’il s’agit, en bon soldat devrait faire l’Etat des lieux de l’armée. Au lieu de cela, l’officier détruisit le reste de ce qui restait de l’armée. Les meilleures officiers ne sont pas récompensés et pire on les calomnie et ils sont obligés de partir en retraite forcée. ATT met en place des recrutements parallèles et à chaque recrutement, il ya deux listes ; une liste pour un semblant de recrutement et l’autre pour les fils des officiers et ce qui devrait arriver arriva. De plus, ATT met en place une véritable purge des officiers de valeur par peur de coup d’Etat et en recrutant des enfants qui sont mal formés, mal équipés et mal entrainés. Le Capitaine Thomas Sankara n’a-t-il pas dit qu’un militaire mal formé est un véritable danger pour la société ? Le danger a fini par rattraper ATT un mardi soir : les fils d’officiers, refusant d’aller au front, pointent leurs armes sur la population. Pris dans son propre piège, ATT n’a eu la vie sauve qu’en dévalant Koulouba à pied ; puis, à bord du Boeing du président Sénégalais, il a pris la poudre d’escampette jusqu’à aujourd’hui.
Apres la tempête le calme !
Pour que ces militaires au grade de capitaine et lieutenant laissent le pouvoir, il a fallut l’élection d’un nouveau président ; il s’agit de Ibrahim Boubacar Keita pour qui connait ce dernier et ses décisions. Elu à la magistrature suprême, il déclare que Kati ne fera plus peur à Bamako. La phrase a tout son sens et la suite est connue. Le dossier militaire ? IBK le prend à corps et âme, malgré l’adversité et la polémique de l’opposition sur des supposés marchés de surfacturation. Il s’est attelé à un réarmement moral de la troupe, avec des soldats bien formés, entrainés, équipés et la suite est connue. Le budget devient conséquent, l’armée sait qu’elle est soutenue par sa population et ses autorités. Le moral est au beau fixe, les lois et textes régissant la vie du soldat sont votés. Les militaires sont dotés d’un code de conduite et l’armée renait de ses cendres. L’aviation est de nouveau dans les airs, la Russie revient avec le matériel et les Famas savent ce qu’ils attendent.
Dans une guerre asymétrique, avec des attaques de terroristes soutenus par des mains invisibles, le combat n’est pas facile, mais qu’à cela ne tienne : l’armée malienne fera face à son destin de défendre le pays tout entier et sa population. Les avions de transport de troupe sont offerts, les avions de chasses sont disponibles et les avions de reconnaissance aussi sont là équipés et pilotés par des maliens. Cela à est à l’actif de la loi d’orientation et de programmation militaires. Le pays fait face certes à des situations difficiles avec une crise multidimensionnelle, mais le soldat malien tient bon et il tiendra bon aussi longtemps que possible. Une des prouesses du mandat IBK, c’est la réorganisation et le renforcement du dispositif des forces de défense et de sécurité en hommes et en matériels de qualité. En cela, IBK a réussi son pari
Diakaridia CAMARA