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Force conjointe G5 Sahel : Le général de brigade Oumarou Namata Gazama du Niger aux commandes

La Force conjointe du G5 Sahel est désormais dirigée par le général nigérien Oumarou Namata Gazama, jusque-là chef d’état-major adjoint de l’armée de terre de son pays. Il remplace le général mauritanien Hanena Ould Sidi qui était en poste depuis un an. La cérémonie officielle de passation de commandement s’est déroulée samedi dernier sur la Place d’armes du Génie militaire.

L’évènement était placé sous la présidence du chef d’état-major des Armées du Burkina Faso, président en exercice du Comité de défense et de sécurité (CDS) du G5 Sahel, le général Moïse Miningou. C’était en présence du chef d’état-major général des Armées du Mali, le général Abdoulaye Coulibaly, du chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, ainsi que de plusieurs responsables militaires des forces étrangères présentes dans notre pays.
C’est par la revue des troupes par le président du CDS-G5 Sahel, accompagné du général Abdoulaye Coulibaly et du commandant sortant de la Force conjointe, que la cérémonie a débuté.
L’acte 2 de la cérémonie fut le discours du commandant sortant qui est revenu sur un certain nombre de points saillants de son mandat ayant débuté dans un contexte pour le moins défavorable.

«Lorsque que je prenais le commandement de la Force conjointe du G5 Sahel en septembre 2018, l’attaque terroriste qui a détruit le poste de commandement interarmées de théâtre, basé à Sévaré, était encore fraîche dans toutes les têtes. Sans quartier général, un personnel éparpillé entre Sévaré et Bamako, le scepticisme était alors de mise tant l’avenir de la Force conjointe paraissait sombre», se souvient le général Hanena Ould Sidi.
Le défi posé d’emblée, selon le général mauritanien, était de rassembler un personnel sans véritable attache et lui insuffler de nouveau le goût du travail en état-major. Aux dires du général Hanena Ould Sidi, il convenait aussi de tirer les leçons de l’installation du Poste de commandement à Sévaré qui, de par sa position isolée au milieu du théâtre d’opérations, était loin de ses bases opérationnelles de ses échelons tactiques et des centres de décisions.
Il n’offrait donc pas, a-t-il argumenté, toutes les conditions requises pour un Poste de commandement de niveau opératif qui regroupe les compétences nécessaires à la réflexion, la planification, la coordination et la conduite des opérations.

«C’est ce qui explique le choix politique et stratégique de son transfert à Bamako qui s’est naturellement imposé comme l’option la plus pertinente», a soutenu le commandant sortant le général Hanena Ould Sidi. Pour qui, l’autre challenge était de reprendre les opérations dans les meilleurs délais malgré les déficits notoires sur le plan des matériels majeurs, estimant qu’il importait de conforter les Etats membres, rassurer les partenaires stratégiques et délivrer un message fort aux groupes terroristes sur la résilience de la Force conjointe.
Le commandant sortant s’est ensuite réjoui qu’en dépit de l’insuffisance de certains équipements majeurs et du soutien additionnel limité, neuf opérations ont été menées avec succès. «Il faut noter aussi que chacune de ces opérations était combinée à des activités civilo-militaires et d’assistance médicale aux populations. Car, les populations représentent le véritable enjeu de la lutte contre le terrorisme», a souligné l’officier général de la Mauritanie. Pour qui il faut gagner la confiance des populations pour venir à bout de ce fléau.

La passation officielle de témoin, sous le drapeau de la Force conjointe au nouveau commandant, le général Oumarou Namata Gazama, par le sortant Hanena Sidi Ould des mains du président en exercice du CDS-G5 Sahel a été le moment fort de la cérémonie.
Né en 1963 à Koutoubou dans la région de Dosso au Niger, le nouveau patron du G5 Sahel fait partie de la crème de l’armée nigérienne. De simple soldat en 1985 au grade de général de brigade depuis 2018, il a gravi tous les échelons de l’armée. Après les cours de perfectionnement des officiers en France, il a séjourné en Chine pour des cours d’état-major, puis au Nigeria à l’école de guerre. Très apprécié de ses hommes, plusieurs de ses compatriotes officiers pensent que le nouveau commandant saura redynamiser la Force conjointe du G5 Sahel.

Aboubacar TRAORE

L’ESSOR

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