Le salut du Real Madrid est entre ses mains et c’est un sacré défi : Zinédine Zidane a été nommé entraîneur lundi après l’éviction de Rafael Benitez, destitué après 7 mois seulement d’exercice. Sa mission : sauver le club merengue d’une deuxième saison blanche d’affilée.
Un rude baptême du feu attend l’icône du football français. À 43 ans, Zinédine Zidane prend les commandes du Real Madrid, géant planétaire dix fois titré en Ligue des champions.
L’ancienne légende du club était sans doute destiné à y entraîner un jour, le prolongement logique de sa nomination à l’équipe de réserve madrilène qu’il entraîne depuis l’été 2014.
Sa nomination a été annoncé hier soir par le président du Real, Florentino Pérezlors, lors d’un court discours au stade Santiago-Bernabeu, en présence du joueur français et de sa famille. « C’est une fierté de t’avoir à mes côtés parce que pour toi, le mot ‘impossible’ n’existe pas », lui-a-t-il adressé.
Benitez, victime de ses mauvais résultats
Pour Zidane, c’est un aboutissement même si le calendrier a sans doute été un peu précipité par le départ de Benitez, victime de ses mauvais résultats et qui laisse le Real à la 3e place de la Liga, à quatre longueurs de la première place occupée par l’Atletico Madrid.
Le Français a ainsi l’opportunité de se montrer en tant qu’entraîneur d’entrée à la hauteur du joueur d’exception qu’il a été. Fin novembre, Zidane reconnaissait d’ailleurs que malgré l’obtention en mai 2015 de son diplôme d’entraîneur, il lui manquait « beaucoup de choses » pour franchir le pas. Mais il s’est montré plus affirmé lundi pour sa première prise de parole, regard droit, chemise blanche et veste bleue.
« Je vais faire de mon mieux pour que cette équipe gagne à la fin de l’année »a-t-il déclaré. « C’est un jour très important pour moi et certainement comme pour tous les entraîneurs, j’ai un peu d’émotion, plus que lorsque j’ai signé comme joueur, mais c’est normal. Je vais tenter d’y mettre tout mon coeur », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Je crois que tout va bien se passer ».
Le candidat idéal
Ces dernières semaines, « Zizou » était apparu comme le candidat idéal. En plus du fait d’être immédiatement opérationnel, il reste adulé par les supporteurs du Real qui se souviennent de sa volée d’anthologie en finale de la C1 2002. Il connaît bien le club pour y avoir joué cinq ans (2001-2006) et c’est un protégé du président Florentino Pérez.
« Il sait mieux que personne ce que c’est que d’être dans l’équipe première du Real Madrid, il connaît ce banc difficile et ces joueurs », a souligné le dirigeant lundi.
Une équipe démoralisée
La question reste de savoir comment le Ballon d’Or 1998 parviendra à remettre d’aplomb une équipe déboussolée par la gestion de Benitez et démoralisée par une année 2015 catastrophique : aucun trophée majeur, une hécatombe de blessures et des scandales extrasportifs à répétition, comme la mise en examen de Karim Benzema par la justice française dans l’affaire de chantage présumé à la sextape de son partenaire de l’équipe de France Mathieu Valbuena, ou bien l’incroyable bourde de la titularisation en Coupe du Roi d’un joueur suspendu.
Le Français va devoir s’adapter très vite à l’élite, avec un premier match samedi contre le Deportivo La Corogne en Liga. Sa priorité devrait néanmoins être la Ligue des champions, où le Real affrontera l’AS Rome en huitièmes de finale (17 février-8 mars).
Source: Jeune Afrique