Le Premier ministre, Moctar OUANE, a présidé hier, à la Primature, la 2e session du Comité de pilotage du Fonds pour le Développement Durable (FDD). À la suite du premier appel à proposition de projets à financer sur ledit Fonds, 78 projets ont été soumis, dont 53 émanant des collectivités territoriales et 25 des ministères sectoriels, pour un coût estimé à 605, 267 milliards de Francs CFA. Le Gouvernement, pour réaffirmer sa volonté de permettre aux collectivités de jouer pleinement leurs rôles de promotion et de développement local, a inscrit au compte du FDD des ressources d’un montant de 61, 626 milliards de francs FCFA, dans le budget d’État 2021.
À cette session étaient attendus les représentants des partenaires techniques et financiers ; les gouverneurs des régions ; les présidents des conseils régionaux de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti ; les présidents des autorités intérimaires de Tombouctou, Gao et Kidal ; les présidents des collèges transitoires de Taoudéni et Ménaka ; les représentants des mouvements signataires ; les représentants des organisations de la société civile.
En donnant le ton de la session, le Premier ministre a d’abord souligné son importance en ce qu’elle s’inscrit dans le prolongement de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, avant d’en donner l’ordre du jour : ‘’l’examen et la validation des projets sélectionnés par le Comité de Gestion du Fonds pour le Développement Durable’’.
Moctar OUANE a attiré l’attention sur le fait que que le Fonds pour le Développement Durable est un compte d’affectation spéciale ouvert dans les écritures du Trésor, en vue de financer les projets et programmes relatifs au développement équilibré de l’ensemble des régions du Mali, en tenant compte de leur potentialité.
Il étaye : « cette vision participe à l’approfondissement du processus de décentralisation, comme indiqué dans l’objectif général n°1 du Document Cadre de Politique Nationale de Décentralisation (DCPND 2015-2024), à savoir : ‘’promouvoir le développement territorial équilibré des régions et des pôles urbains’’. En effet, il s’agit, à travers le Fonds pour le Développement Durable, de promouvoir une économie régionale créatrice de richesse et d’emplois, gage d’une paix et d’une stabilité durable ».
Pour l’opérationnalisation du Fonds pour le Développement durable, le Gouvernement n’est pas demeuré en reste. En effet, conformément à ses engagements dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, il a entrepris les actions suivantes : l’adoption des textes de création, d’organisation et de gestion du Fonds ; l’adoption du Manuel de procédures administratives, financières et comptables du Fonds pour le Développement Durable ; l’inscription de crédits dans le Budget d’État pour financer les projets sélectionnés. Dans cette veine, pour réaffirmer sa volonté de permettre aux collectivités de jouer pleinement leurs rôles de promotion et de développement local, le Gouvernement a inscrit au compte du FDD des ressources d’un montant des 61, 626 milliards de francs FCFA, dans le budget d’État 2021.
L’occasion de cette 2e session du Comité de pilotage du Fonds pour le Développement Durable était pour l’ancien diplomate de faire le point de la situation en ce qui est des projets.
Ainsi, a fait savoir le Président du Comité de pilotage, à la suite du premier appel à proposition de projets à financer sur le Fonds pour le Développement Durable, 78 projets ont été soumis, dont 53 émanant des collectivités territoriales et 25 des ministères sectoriels, pour un coût total estimé à 605, 267 milliards de francs CFA.
Conformément au manuel de procédures administratives, financières et comptables, détaille le Premier ministre, le Comité de gestion a présélectionné 27 projets portés par les collectivités territoriales, sur les 44 classés ‘’pertinents’’.
«Compte tenu des ressources disponibles lors de la 3e session, ledit Comité a retenu 16 projets, en vue d’être soumis au Comité de pilotage. Le coût de ces projets est estimé à 38,450 milliards de francs CFA et sont répartis comme suit : 09 projets dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka, pour un coût estimé à 12, 069 milliards de francs CFA ; 03 projets dans la région de Mopti, pour un coût estimé à 13, 610 milliards de francs CFA ; 04 projets dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou, pour un coût estimé à 12, 771 milliards de FCFA », a explicité le Président du COPIL.
Le Chef du Gouvernement a enfin précisé que deux lignes directrices ont présidé aux choix faits par le Comité de Gestion du Fonds pour le Développement Durable, à savoir : prioriser les projets portés par les collectivités territoriales et retenir au moins un projet par région.
PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN