Le 8 janvier 2015, le président Ibrahim Boubacar Keïta porte son choix sur Modibo Keïta pour occuper la Primature, après la démission (forcée) de Moussa Mara.
Les priorités de Modibo étaient connues d’avance : régler le problème sécuritaire du nord du Mali, restaurer la souveraineté sur l’ensemble du territoire national, assurer la sécurité des Maliens, remettre l’administration au travail, lutter contre la corruption et remettre la machine économique en marche.
Au-delà, Modibo Keïta avait l’impérieux devoir de remettre le Mali débout après la crise politico-sécuritaire que le pays a connu à partir de mars 2012.
Dans quelques semaines (le 8 janvier 2016), Modibo bouclera sa première année à la cité administrative. Que retenir de son bilan ? Presque Rien !
Le Mali est loin de récupérer une grande partie de son septentrion. Kidal demeure toujours une zone de non-droit, interdite à l’administration et aux autorités maliennes. L’armée et les forces de sécurité nationales y sont absentes.
Le gouvernement dirigé par Modibo Keïta est visiblement incapable de résoudre le problème du nord et surtout ramener Kidal, Ménaka, Tessalit et bien d’autres localités du nord dans le giron de la République.
L’accord de paix signé entre Bamako et les mouvements rebelles reste fragile. Pendant ce temps, l’insécurité gagne les grandes agglomérations du centre et du sud du pays.
L’échec de Modibo Keïta est patent. Cet échec est réel dans tous les autres domaines socio-économiques dans un Mali bloqué. En effet, l’économie malienne stagne pour ne pas dire qu’elle agonise ; la corruption a atteint des niveaux insoupçonnés ; les populations maliennes sont exaspérées par un quotidien de plus en plus difficile ; les surfacturations et autres pratiques corruptives sont devenues les seules règles de la gouvernance actuelle…Et Modibo Keïta a du mal à impulser le moindre rythme à l’action gouvernementale. Conséquence ? C’est l’échec sur toute la ligne.
CH. Sylla
source : L Aube