Le Grand hôtel de Bamako a abrité vendredi un atelier d’information et de sensibilisation des opérateurs économiques sur la fluidité des échanges commerciaux sur les corridors Dakar-Bamako. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Konimba Sidibé. C’était en présence de son homologue de l’Industrie et du Commerce, Abdel Karim Konaté, du président du Conseil malien des Chargeurs, Babalaye Daou, et de celui du Conseil malien des transporteurs routiers, Youssouf Traoré.
Organisée conjointement par les ministères de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, de l’Industrie et du Commerce avec l’appui financier de la Coopération allemande qui était représentée par Quentin Boucquey, la rencontre devait informer et sensibiliser les opérateurs économiques des avantages (économiques, organisationnels) de la mise en œuvre du TRIE (Transit routier inter-Etats) unique ; amener les transporteurs et les propriétaires de grosses flottes à agréer leurs véhicules au TRIE-unique ; renforcer le plaidoyer auprès des organisations professionnelles du secteur privé pour la mise en œuvre du TRIE, et enfin inciter les opérateurs économiques à mener des actions de plaidoyer et de lobbying auprès des autorités publiques pour la mise en place rapide du TRIE unique.
Depuis longtemps, le Mali et le Sénégal, en raison de leur proximité géographique et sociologique, entretiennent des relations privilégiées dans les domaines politiques, économiques et culturels. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler que les flux commerciaux du Sénégal vers le Mali représentent plus de la moitié du total des flux commerciaux du Sénégal en direction des pays de l’Afrique de l’Ouest.
De plus, les gouvernements ont effectué plusieurs réformes pour aplanir significativement les difficultés auxquelles les opérateurs économiques des deux pays sont confrontés dans le commerce transfrontalier. Des contraintes pèsent pourtant sur la fluidité du trafic sur l’axe Dakar-Bamako. Il est donc apparu indispensable d’informer les opérateurs économiques maliens de ces réformes et de les sensibiliser à l’importance que revêt leur bonne mise en œuvre.
Dans son intervention, le ministre de l’Industrie et du Commerce a souligné que le Mali n’ayant pas de port, les transporteurs routiers jouent un rôle crucial dans l’approvisionnement du pays. « Il faut donc tout faire pour faciliter leur traversée qui dure pratiquement dix jours au lieu de deux ou trois dans des conditions normales. Cela pose un véritable problème de ravitaillement des populations en denrées de première nécessité. Il est plus que jamais nécessaire de réfléchir sur la problématique de la fluidité du trafic », a souligné Abdel Karim Konaté.
Le ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé a, lui, rappelé que les reformes effectuées par les deux pays s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires qui est un axe majeur de la politique de promotion du développement. « Il ne fait pas de doute que toutes ces mesures se traduiront par une réduction substantielle des coûts et délais dans le trafic au sein de ces corridors Dakar-Bamako et donc par le renforcement de l’intégration économique sous-régionale. Mon département continuera à travailler sans relâche pour cela en rapport avec les différentes organisations communautaires qui accompagnent le processus de mise en œuvre du TRIE unique sur les corridors Dakar-Bamako », a assuré Konimba Sidibé.
Les sous-thèmes abordés traités lors de l’atelier étaient intitulés « l’indicateur faciliter le commerce transfrontalier », « présentation sur la convention TRIE » et « présentation sur les procédures d’agrément des véhicules au régime du TRIE ».
M. SIDIBE
Source : Essor
