La cérémonie de lancement a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont les anciens ministres de l’environnement, le président de la coalition, Dr. Sidy Ba, le président du Conseil consultatif de la CNSFN, l’ancien ministre Adama Samassékou et le représentant du ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Moussa Diamoye non moins Directeur général de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN).
L’eau, c’est la vie et la sauvegarde de nos fleuves est un devoir citoyen et patriotique. C’est que se conçoit la mission de cette nouvelle coalition qui, face aux dangers et aux menaces qui guettent nos fleuves, se constitue comme un garde-fou pour nos fleuves. Créée en octobre 2019, cette coalition apolitique, qui est composée d’une vingtaine d’associations, d’Ongs et de personnes ressources, entend œuvrer entre autres, à porter le plaidoyer auprès des autorités nationales, régionales et internationales pour la sauvegarde du fleuve Niger ; sensibiliser les parties prenantes du bassin sur ses différents défis et enjeux dans la région ; mener des actions de protection du fleuve Niger et des ressources de son bassin pour le bien de tous.
Le Fleuve Niger est la plus importante ressource en eau de surface au cœur du Sahel
Pour le président de la CNSFN, Dr. Sidy Ba, la création de la coalition répond à un souci majeur née du constat inquiétant des différentes menaces, sans cesse croissantes, auxquelles fait face le fleuve Niger et ses ressources naturelles. En effet, souligne-t-il, « le Fleuve Niger est la plus importante ressource en eau de surface au cœur du Sahel qui est l’un des espaces au monde les plus affectés par le réchauffement planétaire et le dérèglement climatique. Ce qui se traduit depuis une cinquantaine d’année par une diminution graduelle des débits d’écoulement du Fleuve, un amenuisement de ses ressources halieutiques alors que s’accentue la pression démographique ». Il estime alors que fort malheureusement, à ces effets néfastes de la nature s’ajoutent les activités anthropiques encore plus envahissantes et périlleuses pour notre « Djoliba » qui est de plus en plus assailli jusque dans son lit mineur souvent.
Les servitudes du fleuve sont accaparées de façon effrénée,
Dans sa communication, le président Ba, constate que dans nos villes riveraines comme Bamako, les servitudes du fleuve sont accaparées de façon effrénée, en violation des lois et réglementations domaniales en vigueur, empêchant par endroit tout accès du public aux berges de ce patrimoine public commun depuis la nuit des temps. « Il est temps de reprendre ces espaces publics et veiller à la protection de l’accès au fleuve dans nos agglomérations pour la protection des habitats aquatiques, la préservation de la biodiversité urbaine et pour le bien-être commun », énonce-t-il. Autres questions évoquées par le président Ba, la pollution et les effets néfastes des activités de dragage sur nos fleuves. Pour lui, cette aberration doit aussi cesser et le plus rapidement possible. En outre, quant aux différents défis auxquels fait face notre patrimoine du fleuve Niger et ses enjeux inestimables pour notre pays, le président Ba estime que nos responsabilités individuelles et collectives à l’égard de sa protection sont immenses et nous interpellent grandement. Avant d’inviter toutes les associations qui évoluent dans ce domaine de se joindre à la Coalition nationale pour mener ce combat de sauvegarde du fleuve Niger.
La sauvegarde du fleuve Niger est plus qu’une urgence
Quant au représentant de l’Association Bozo Kabu, Almamy Kouréissi souligne qu’aujourd’hui, le poisson, notre principal produit, devient de plus en plus rare dans nos cours d’eau parce que les zones de reproduction sont de moins en moins inondés. Il devient de plus en plus difficile d’aller pêcher le poisson avec nos pirogues, parce que les chenaux sont de moins en moins navigables. La période de pêche devient de plus en plus réduite parce que les zones de pêche s’assèchent de plus en plus rapidement. « Alors, la sauvegarde du fleuve Niger est plus qu’une urgence. Elle est existentielle. Nous avons besoin d’eau en quantité et en qualité. En qualité pour permettre la reproduction des espaces dans les meilleures conditions. En qualité pour offrir aux consommateurs des produits sans danger pour leur santé », déclare-t-il.
Pour sa part, le président du Conseil consultatif de la CNSFN, l’ancien ministre Adama Samassékou a fait la genèse de l’idée et des actions menées jusqu’à l’obtention du récépissé de la Coalition. Pour cette occasion, il a salué toutes les personnes politiques, experts et autres qui ont conjugué leurs efforts en s’engageant pour la cause de nos fleuves dont dépend le bien-être et la survie des populations.
Le représentant du ministre de l’Environnement, Moussa Diamoye et les autres intervenants dont les anciens ministres de l’environnement ont salué la création de cette coalition en laquelle ils croient car elle est composée par des hommes et des femmes très engagés et ont estimé qu’elle mènera de bonnes actions pour la sauvegarde du fleuve du Niger
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews