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À fleur de vérité : Ouf, il ne l’a pas ramené !

Mon cousin adoré est certainement à la recherche d’une cote de popularité qu’il a perdue auprès de ses compatriotes. Enfin, ceux de ses compatriotes qui ont cru en lui, en l’élisant président de la République.

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Est-il besoin de rappeler que beaucoup d’eau a depuis coulé sous le pont, et beaucoup de ses fervents partisans n’arrivent toujours pas à porter le deuil de leurs illusions. Parce qu’en l’espace de quelques petits mois, mon cousin a fait pire que ses prédécesseurs.

Si les Maliens ont honni ses prédécesseurs, estimant qu’ils ont dilapidé les deniers publics, mon cousin a remporté la palme d’or en un an, saignant à blanc le pays. Je ne vais pas vous rappeler les nombreux scandales qui ternissent son image. Ce serait fastidieux.

Comme on le dit : «Nul n’est prophète en son pays». Alors mon cousin, au teint toujours bronzé et luminescent, même s’il cache très souvent ses yeux à ses compatriotes, va apporter sa solidarité à nos voisins. Espérant, peut-être, reconquérir les cœurs de ses compatriotes. Il faut dire que son geste de solidarité est à saluer, mais elle vient un peu tard à mon sens, et donc viserait un autre intérêt, dont la portée m’échappe pour le moment.

Néanmoins, il m’a fait peur, mon cousin, en foulant le sol guinéen infecté  par l’épidémie à virus Ebola. En foulant celui du Liberia encore souillé par cette maladie. En plus, il n’était pas seul, puisqu’il était accompagné de plusieurs ministres (Santé et hygiène publique, Solidarité et action humanitaire, et Communication…). Franchement, certains n’avaient pas leur place dans la délégation de mon cousin. Et si mon cousin, ou l’un de ses ministres obligés à faire le voyage avec lui, nous ramenait le virus Ebola ?

Rien que d’y penser, je maudissais mon cousin. Vous savez pourquoi ? Parce qu’en plus de nous mettre dans une gouvernance à tâtons, il veut nous ramener une arme de destruction massive : Ebola. Voulait-il en finir avec nous ? Mais je me disais aussi que «Kolon djougou yiri bè kari a yèrè konon». Bon, dans la langue de Molière, ça équivaut à cela : «Tel est pris qui croyait pourtant prendre». En d’autres termes, il pouvait lui-même en être la première victime.

Fort heureusement, du moins d’après ses communicateurs, «Après cette mini-tournée, le Président IBK et sa délégation ont rejoint Bamako dans la soirée du samedi 1er novembre, où ils se sont volontiers pliés aux mesures de prévention : prise de température et lavage des mains». Il n’a donc rien ? Ouf, mon cousin ne l’a pas ramené, Ebola ! Je ne le remercie pas pour autant, parce que…

 

Issiaka SISSOKO

Source: Le Reporter

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