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Financement des infrastructures d’assainissement liées au projet Kabala: la BAD ouvre le bal avec 24,5 milliards de FCFA

Le ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable a organisé, hier jeudi à l’hôtel Salam de Bamako, la table-ronde des bailleurs de fonds sur le financement du volet assainissement lié à l’adduction d’eau potable (AEP) de Kabala. Objectif : cautionner l’adhésion des partenaires techniques et financiers.

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Placée sous le patronage du ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Ousmane KONE, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de son homologue de l’Energie et de l’eau, Mamadou Frankaly KEITA. On y notait également la présence de la Représentante résidente de la Banque africaine de développement au Mali, Hélène N’Garnim GANGA ; des représentants des partenaires techniques et financiers et des responsables des bureaux d’études qui ont fait des études sur le projet.
La Représentante résidente de la BAD au Mali a rappelé que son institution financière participe au financement de l’emblématique projet d’alimentation en eau potable de Bamako à partir de la localité de Kabala.
Selon elle, la BAD est sûre qu’avec ce projet qui produira un volume additionnel d’eau de 144 000 mètre3/jour, il se posera la problématique des rejets d’eaux usées ; si bien que 70 à 80% de l’eau consommée par l’être humain constitue le volume de ces rejets sous forme d’eaux usées.
Pour elle, cette problématique est de surcroit exacerbée par le fait qu’à Bamako, il n’existe aucune infrastructure à mesure de collecter et de traiter les rejets existants.
Aussi, a-t-elle soutenu, sur la base des différentes études réalisées, il existe un projet prioritaire d’environ 142 milliards FCFA devant s’exécuter en trois phases, jusqu’à l’horizon 2032. Sur la base de ce montant, la BAD, selon sa représentante, a prévu d’apporter une 1ère contribution à hauteur d’environ 24,5 milliards de FCFA, qui sera destinée à réaliser certaines composantes telles que la construction de deux stations de dépotage et de traitement des boues de vidange domestiques ; une station sur chaque rive du fleuve sur les sites de Magnambougou et de Sotuba ; l’équipement des stations à construire avec près d’une trentaine de citernes pour améliorer la collecte et le transport des boues de vidange domestiques, en vue d’accroitre le rendement desdites stations ; le renforcement des capacités des structures chargées de la gestion de l’assainissement au Mali (DNACPN et ANGESEM) pour rendre plus efficaces les missions qui leur sont dévolues ; un appui au gouvernement pour la mise en place par Arrêté ministériel du Syndicat mixte intercommunal et le financement d’actions d’accompagnement telles que des campagnes d’envergure à travers toute la ville de Bamako, afin de sensibiliser les populations au traitement nécessaire des eaux usées.
Par ailleurs, la Représentante de la BAD a clairement indiqué que ce projet et ceux découlant des intentions des autres PTF ne pourront réussir et atteindre les objectifs assignés qu’avec un engagement fort et effectif du gouvernement. C’est pourquoi elle a conseillé le gouvernement à anticiper un certain nombre de mesures, comme la disponibilité effective et immédiate des 2 sites prévus pour la construction des deux stations de traitements ; la mise en œuvre effective et immédiate des réformes indispensables au bon fonctionnement des structures régaliennes en charge de l’assainissement et la création immédiate, par Arrêté ministériel, du Syndicat mixte intercommunal, afin de rendre plus efficaces et performantes les communes dans l’exercice des compétences sectorielles qui leur sont transférées dans le cadre de la Politique de décentralisation du gouvernement.
Le ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, pour sa part, a indiqué que les eaux usées sont sources de pollution, par conséquent de maladies de natures diverses.
C’est pourquoi, a-t-il soutenu, il devient une impérieuse nécessité de mobiliser le financement pour la mise en œuvre de cette phase prioritaire et de se projeter dans le futur à travers un document de référence: le Schéma directeur d’assainissement de la ville de Bamako.
«L’intégration dans le Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala, d’infrastructures d’assainissement structurants, notamment, des stations d’épuration des eaux usées et des gadoues, des décharges contrôlées et compactées pour la gestion des déchets solides, dénote de la volonté du Gouvernement du Mali de trouver des solutions durables pour l’amélioration du cadre de vie du citoyen malien », a affirmé le ministre Ousmane KONE.
Il a saisi l’occasion pour adresser ses vifs remerciements aux partenaires techniques et financiers qui, pour lui, ont, à chaque instant, démontré leur volonté à accompagner le gouvernement de notre pays, à travers son département, à trouver des solutions à l’épineux problème de gestion des déchets solides et liquides.
Après les discours et la présentation du projet, les représentants des PTF présents ont manifesté l’intérêt de leurs organisations respectives à soutenir l’initiative. Aussi, ont-ils donné l’assurance que ces manifestations d’intérêts seront indubitablement accompagnées par des annonces de contributions financières après le quitus de leurs organisations.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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