La finale de la 56e édition de la Coupe du Mali est prévue pour demain samedi 13 août 2016. Elle mettra aux prises les Onze Créateurs de Niaréla et l’USFAS. Il s’agit là de la finale de tous les duels. D’une part, le duel du gazon qui opposera les deux formations et, de l’autre, le duel dans le gradin; celui des partisans du Comité Exécutif de la Femafoot et les opposants. Une guerre de principe, une guerre de règlement de compte.
Cependant , les Onze Créateurs et l’USFAS s’affronteront en un match sans appel ou, du moins, suicidaire. Puisque les militaires qui retrouvent cette finale après 22 ans d’absence (de 1994 à 2016) n’atteindront pas pour répondre tant bien que mal les assauts des Créateurs qui se sont érigés, depuis 2012, en un adepte de cette compétition. Finalistes malheureux en 2012, quart de finalistes en 2013, vainqueur en 2014 et à nouveaux finalistes malheureux en 2015, les Onze créateurs de Niaréla ne lésineront pas eux aussi sur les moyens pour prétendre à un second titre. En tout cas, cette finale, quoiqu’elle demeurerait une petite finale parce que sans grands nombres de supporters des deux camps, risque d’être bien animée. Sans aucun risque de se tromper, les parents adoptifs pourront bonder les gradins ce jour là. D’ailleurs, cela marque aussi une circonstance qui est susceptible de bien orner cette finale peu ordinaire. Puisque ce sont les Jaunes de l’iUSFAS qui bruirent les bottes derrière les damiers de Niaréla.
En tout état de cause, il importe de souligner que les deux équipes vont à égalité de chances. La formation qui aura le moral au top niveau pourrait peut avoir les faveurs des dieux du Stade.
Pour l’autre duel qui est attendu ou, du moins, attire l’attention de plus d’un observateur averti, est celui qui se profile dans les gradins. Il s’agit notamment du spectacle Président de la Femafoot, loubards et les supporters. En tout cas, celui qui a horreur du rugissement du lion doit éviter la forêt. En effet, les supporters sont plus que jamais décidés à lui rendre la monnaie comme résultat de sa mauvaise gouvernance et également son comportement bourgeois dans le sillage du ballon malien. Car, personne n’ignore que certains dirigeants sportifs demeurent encore sous les sanctions atroces et capricieuses du Comité Exécutif du Président de la Femafoot. Une Femafoot où l’imposture, la gestion calamiteuse des finances et la corruption restent l’art favori. Attendons de voir !
Soumana Touré Miguel : LE COMBAT