L’ASSEP (Association des Editeurs de la Presse Privée) connaissait une injustifiable contestation de légitimité de son bureau élu en Juillet dernier, présidé par Bassidiki Touré, élu par plus de cent (100) directeurs de publication membres de la faitière. En dépit de cette élection à la régulière de Bassidiki Touré, le 14 Juillet 2018, un autre clan (très minime) s’est engagé à entrainer un blocage au niveau du fonctionnement de l’association. Mais la dynamique d’union et de compréhension, portée par Bassidiki Touré et ses lieutenants, n’a pu avoir la réaction appropriée, d’où cette nouvelle assemblée générale qui l’a intronisé de façon unanime à la maison de la presse.
Il était temps pour l’Association des Éditeurs de la Presse Privée, la plus grande faitière, au niveau de la presse écrite, de clarifier certaines zones d’ombre et de se consacrer aux missions lui sont assignées. Mais au regard de la volonté et la générosité du patron de l’ASSEP d’aplanir les difficultés entre membres de cette famille, le sacrifice consenti est énorme.
C’est ainsi qu’après des médiations infructueuses, engagées par les doyens Alexis Kalembry, vice-président de la maison de la presse et Bandiougou Danté de l’URTEL, une assemblée générale extraordinaire a été convoquée ce samedi 23 Mars 2019 pour acter la légitimité de Bassidiki Touré dont la bonne foi et la responsabilité ont été absolument remarquées. Pour les partenaires et les autorités, c’est plus qu’un choix, c’est un plébiscite.
Après l’échec des dialogues tentés par des médiateurs, soucieux de réussir l’unité de cette faitière, les deux candidats dans la course (Bassidiki Touré et Alhassane Maiga) avaient accepté reprendre l’assemblée générale élective afin de tourner une fois pour toute la page de cette « crise ». Devant le représentant du Ministère de l’Économie Numérique et de la communication, Alassane Dembélé et le vice-président de la maison de la presse, Alexis Kalembry, faisant office de maitre de séance, il a été procédé à la vérification des mandats et à la présentation des directeurs de publication.
Des candidats ou de propositions de candidats ? Personne n’a répondu. C’est une liste de 16 personnes, présidée par Bassidiki Touré, directeur de publication du « Le Guido », qui a été la seule en compétition. C’est donc par un tonnerre d’acclamations que les confrères membres ont salué et légitimé, pour une seconde fois, par près de 200 organes légalement établis, Elhadj Bassidiki Touré.
Après la présentation du bureau, le nouveau président a rendu hommage à tous les confrères, à cette famille qui le voit comme l’homme qui bousculera les défis liés à la renaissance d’une presse respectueuse et professionnelle. C’est presqu’un serment qu’a prêté le nouvel élu des directeurs de publication : «Devant Dieu, le Mali et l’ensemble du monde de la Communication et de l’Information, je prends l’engagement solennel, d’œuvrer désormais à l’unification de la grande et respectueuse famille des Directeurs de Publication .
Les urgences et les exigences de la presse écrite sont connues des pouvoirs publics et de bien de partenaires. Il faut redonner aux journalistes la considération d’antan, le pouvoir de jouer pleinement et professionnellement son rôle dans la construction d’une société et d’une République meilleure. Les ambitions, dans les premiers mots de Bassidiki Touré, n’ont pas perdu leur clarté. Les organes doivent vivre correctement dans le respect des dispositions règlementaires : « Hier comme aujourd’hui, notre crédo reste la création de véritables industries de Presse »
Le nouveau bureau compte récupérer le temps perdu et cette malheureuse situation de tiraillements, au dire de Bassidiki Touré, appartient au passé : « le bicéphalisme, c’était hier. Nous, nous l’avons laissé derrière nous, dans la mesure où la maison de la presse a eu à organiser cette assemblée générale unitaire et supervisée par le ministère de la communication, nous ne pouvons parler de bicéphalisme » a-t-il rassuré.
L’objectif était de mettre en place un bureau unitaire, reconnu de tous. Les organes de presse doivent retrouver la considération des maliens, les journaux doivent répondre aux aspirations professionnelles que recommande le secteur. Désormais, il n y a qu’un seul bureau, reconnu par l’ensemble des directeurs de publication. La presse, elle-même n’a pas bonne presse selon le nouveau président. Il faut reconquérir le respect à tous les niveaux. Cela passera par la création et la consolidation de vraies entreprises de presse.
Figaro mali