Neuf milliards de nos francs ! Oui, mesdames et messieurs ! C’est le montant que notre brave gouvernement, qui mérite néanmoins la chanson « Danjon » pour la réussite de l’organisation des élections, est entrain d’injecter dans les travaux d’aménagement de la voie de la corniche.
Cette voie est celle qui mène de l’échangeur du pont Fahd, passant devant l’ENSUP jusque derrière l’ancien département des finances. Non, chers lecteurs, vous ne rêvez pas; il s’agit bel et bien de ce tronçon pour lequel les maliens s’interrogent légitimement sur l’urgence de l’aménagement, surtout de la part d’un gouvernement de transition en fin d’exercice ? Comment un gouvernement « en attendant » qui peine à joindre les deux bouts pour payer les pécules des fonctionnaires, selon ses dirigeants, peut-il se permettre une telle extravagance ? Chut ! Le gouvernement Diango magouille.
Vous ne les imaginez quand même pas quitter la table où est servie la soupe populaire sans se servir. Preuve que ce projet est inopportun et n’était pas inclus dans sa feuille de route, la saison de pluie qui rend la réalisation de cet ouvrage inefficace; d’où l’arrêt prévisible du chantier. Le grand trou sous l’échangeur est plein d’eau et rend la chaussée impraticable.
Le plus grand désagrément est que cette chaussée existante est presque engloutie par la boue produite par des travaux qui se sont arrêtés jusqu’à nouvel ordre, créant du coup des nids de poule de part en part et rendant la circulation à cet endroit infernale à tout moment de la journée. Pourtant la circulation était très fluide à cet endroit avant ces travaux tape-à-l’œil que rien ne justifie à cette période de l’année.
Harber Maïga
Source: L’Enquêteur