Deux semaines après l’éclatement de la querelle diplomatique entre la France et le Maroc, l’heure semble être à l’apaisement. Toutefois, certaines voix au Maroc continuent de diaboliser l’attitude de Paris.

La presse marocaine semble s’être détournée de la querelle diplomatique qui opposait, ces deux dernières semaines, la France et le Maroc. Rabat n’avait pas du tout apprécié la convocation, le 20 février, du patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi, de passage à Paris ce jour-là, par un juge d’instruction français.

La presse marocaine, occupée à couvrir la tournée africaine du Roi Mohammed VI, a mis de côté l’affaire. Et dans une interview, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a reconnu ce week-end des « dysfonctionnements » dans la méthode employée par ce juge d’instruction, suite à des plaintes déposées contre Hammouchi pour « tortures ». « Les choses auraient pu se faire de manière plus diplomatique », a-t-il ajouté, tout en rappelant que la justice était indépendante. Ces déclarations semblent avoir calmé les esprits au Maroc. Attajdid, le quotidien du parti islamiste du Premier ministre, Abdelilah Benkirane, affirme que « Paris reconnaît sa faute ».

Toutefois, certains caciques de la querelle n’ont pas tellement envie d’en découdre avec la France. A l’instar du chef de file du parti conservateur Istiqlal, Hamid Chabat, qui propose de remplacer la langue française par l’anglais comme langue officielle avec l’arabe et l’amazigh. L’agence officielle de presse marocaine, MAP, poursuit aussi son combat contre Paris et l’Agence France-Presse (AFP) qu’elle accuse de « parti pris contre le Royaume ».

La fin de la querelle diplomatique ne sera officielle qu’après le retour du souverain marocain actuellement au Gabon, dernière étape de sa tournée subsaharienne

Source: Afrik.com