Pour avoir poursuivi les vigoureuses réformes qu’il a initiées en matière de performances économiques et financières, le Mali est en phase avec le FMI, au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), accordée aux pays par l’institution financière internationale, en décembre 2013. Preuve de cette excellente relation : la mission du FMI, à la fin de son séjour dans notre capitale, est parvenue à un accord préliminaire avec les services du ministère des Finances devant aboutir à un décaissement de 22 milliards de FCFA en faveur du Mali. C’est du moins, la principale information issue de la conférence de presse conjointe tenue, le vendredi dernier, dans les locaux du département.
L’hôtel des finances, sous la gouverne du très actif et du compétent ministre de l’Economie et des finances, le Dr Boubou CISSÉ, est toujours à la manette. En ce mois de Mars, malgré les bruits de Sirène faisant croire, à gestion calamiteuse du pays, le FMI vient d’afficher son optimise quant à la bonne tenue des finances publiques de notre pays. C’est communiqué officiel de l’institution financière, en date du vendredi 16 mars, qui annonce la bonne nouvelle, lequel met plus nettement en avant les performances économiques et financières, réalisées par les autorités de finances.
En effet, le Fonds monétaire international (FMI) a bouclé la semaine dernière sa mission dans notre pays dans le cadre de ses discussions avec le gouvernement sur la huitième revue du programme économique et financier du Mali qui est soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI, ainsi que sur les consultations de 2018 au titre de l’article IV. La première partie des entretiens s’était tenu 29 octobre au 11 novembre 2017.
Cette mission, qui a été conduite par Borina Yontcheva, du 12 au 16 mars 2018, est parvenue à un accord préliminaire pour conclure la huitième revue du programme économique et financier du Mali et sur la consultation de 2018 au titre de l’article IV. Les conclusions de la mission seront soumises à l’approbation de la Direction et du Conseil d’administration du FMI en avril 2018.
L’achèvement de la revue permettra de mettre à la disposition du Mali un montant de 31,65 millions de DST, soit 25 milliards de FCFA
Par cet accord préliminaire, qui atteste les bonnes relations entre notre pays et l’institution financière, les gendarmes du monde des finances, contrairement à la chansonnette de la mauvaise gouvernance jouée sur toutes les notes par les détracteurs du régime, affirment que l’économie malienne a continué de se redresser en 2017 malgré des défis sécuritaires persistants. D’après les constats des experts de la mission, la croissance de l’économie malienne reste vigoureuse, ce d’autant plus que le PIB a progressé de 5,3 % grâce aux bonnes récoltes et une demande intérieure robuste.
Autre critère d’appréciation du FMI : l’inflation a été modérée restant bien en deçà du plafond régional. Toutes choses qui font que les résultats budgétaires, se réjouie la chef de mission, ont dépassé les projections du programme. Conséquence : le déficit budgétaire de 2017 a été limité à 3 % du PIB. D’où, la satisfaction totale Mme Borina Yontcheva qui a félicité le gouvernement de la réduction des dépenses malgré le fait que l’aide extérieure a été inférieure aux prévisions d’environ 0,8 % du PIB et surtout sa fierté de voir que les recettes ont été supérieures par rapport à l’objectif fixé.
Si la mission a conclu que les perspectives macroéconomiques demeurent bonnes, elle a cependant prévenu des risques de détérioration croissants auxquels fait face l’économie malienne à cause de la volatilité de la situation sécuritaire ainsi que d’éventuelles pressions sur les dépenses pendant cette année électorale. Aussi, ces perspectives favorables sont-elles exposées à des risques qui tiennent à la diminution de l’aide l’extérieure.
Les performances du gouvernement ne s’arrêtent pas là seulement. Ce d’autant plus que les experts de l’institution de financement internationale ont livré leur appréciation positive au travail remarquable qui a été effectué par le ministre Boubou Cissé par rapport à la Loi de finances 2018 qui s’est révélée, aux yeux des experts de la mission du FMI, conforme aux objectifs du programme et à l’objectif de convergence du déficit, d’ici à 2019, vers la norme de 3 % du PIB établie au niveau régional par l’UEMOA.
Voilà pourquoi l’équipe de la mission du FMI et les autorités nationales ont convenu qu’il était nécessaire de poursuivre les réformes relatives à la gestion des finances publiques afin de renforcer l’exécution des dépenses de lutte contre la pauvreté.
Selon le communiqué du FMI, les autorités maliennes ont réussi à faire avancer la réforme de la gouvernance.
Selon Mme Borina Yontcheva, après diverses consultations avec les syndicats de la fonction publique à propos du champ d’application des déclarations de patrimoine de fonctionnaires à la Cour suprême, le gouvernement et les principales parties prenantes sont convenus que la loi sera pleinement appliquée aux assujettis qu’elle mentionne explicitement (environ 1479 personnes). Ceux-ci ont été informés de l’obligation de déclaration et des rappels puis les sanctions seront appliquées à ceux qui n’auront pas transmis leurs déclarations dans les délais impartis. La commission de conciliation continuera ses travaux pour faire avancer la réforme.
Pour tous les spécialistes des arcanes de la finance internationale, il s’agit là d’un signal fort dans les rapports entre le Mali et le FMI, car au-delà de cet accord, ce qui est primordial dans ce geste, c’est bien le gage de la conclusion de la huitième revue du programme FEC qui sera intervenu avec l’examen du dossier Mali par le Conseil d’Administration. Un feu vert du FMI qui permettra également à tous les autres partenaires financiers, à partir de ce quitus du contrôleur financier mondial, de mener avec le Mali la coopération économique et financière qu’ils souhaitent.
Mauvaise gouvernance du régime ou mauvaise foi de ses détracteurs ? Critères objectifs d’appréciation de performance ou fantasmes schizophréniques d’une opposition aux abois ? Comment trancher dès lors entre le régime du président IBK qui assure que ses efforts sont en train de porter leurs fruits et une certaine opposition qui, dans un désarroi total, continue d’ergoter et de dénoncer une fantasmagorique mauvaise et chaotique gouvernance qui conduirait le pays à l’abime.
Le FMI, arbitre suprême de la gouvernance internationale, au-dessus de tout soupçon d’accointances avec les autorités maliennes, encore une fois de plus, vient de trancher le contentieux qui fait polémique entre le pouvoir et l’opposition. Son verdict est un camouflet sans appel pour les détracteurs du régime : notre pays a atteint tous les objectifs quantitatifs, souvent avec de grandes marges.
Voilà pourquoi, pour plus de résultats l’institution financière a tout simplement exhorté les autorités à maintenir cette dynamique de réforme pour améliorer le climat des affaires et soutenir une croissance robuste et inclusive.
Par Mohamed D. DIAWARA
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