La Direction régionale de la SOTELMA/MALITEL de Koulikoro a été récemment victime d’une série de vols de carburant dont les gardiens seraient les auteurs. Ceux-ci ont été interpellés par les éléments du commissariat de la ville au cours d’une patrouille. Ils ont été mis à la disposition du parquet.
En effet, c’est dans la nuit du 12 au 13 mars que les éléments du commissariat en patrouille aux environs de 1heure du matin, ont intercepté un individu suspect transportant trois bidons de vingt litres contenant du gasoil près de l’INACOM (Institut naval de construction mécanique).
Cet individu, répondant au nom de Adama Diarra ,est l’un des gardiens de l’agence SOTELMA MALITEL de Koulikoro. Il a été recruté par une société de gardiennage de la place. Lors de son interrogatoire, il a reconnu les faits et une enquête a été ouverte. Selon le jeune inspecteur Samaké en charge du dossier, le nommé Adama Diarra, agissait en complicité avec un autre collègue dénommé Seybou Sangaré. Les deux faisaient équipe avec Aly Thiéro et Aly Coulibaly, tous gardiens au sein de la même société. En tout, 160 litres de gasoil ont été dérobés. La marchandise était nuitamment liquidée à des conducteurs de camions-bennes à vil prix sur l’axe Bamako – Koulikoro.
Après approfondissement de l’enquête, deux des quatre gardiens en l’occurrence Ali Thiéro et Aly Coulibaly ont été relâchés pour non-lieu.
Selon toujours l’inspecteur Samaké, les voleurs de carburant ont affirmé avoir agi par nécessité en raison de leur salaire dérisoire.
Informé de la situation, le Directeur régional de la SOTELMA s’est réjoui de l’arrestation des auteurs du forfait. Il a demandé et obtenu la restitution d’une grande partie du carburant volé. Cependant, il n’a pas pu avoir comme il l’avait souhaité, la libération des gardiens. Selon le commissaire Amadou Touré, les deux gardiens ont été déférés à la maison d’arrêt de Koulikoro – Souban, le mardi 18 mars et mis à la disposition du Parquet.
Cette affaire relance le débat sur les conditions de travail des gardiens recrutés par des sociétés spécialisées dans le domaine. Ceux-ci ne perçoivent souvent, même pas, le salaire minimum qui est de 27 500 FCFA par mois. En tant que chef de famille, la tentation est souvent très forte.
Zoumana Nayté
SOURCE: L’Indépendant