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Filière pain : l’Etat et les acteurs s’accordent à stabiliser le prix de la farine

Face à la hausse du prix du pain découlant d’une augmentation vertigineuse du cours du blé sur le marché international, les autorités ne sont pas restées de marbre. De la Direction générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence au ministère de l’Economie et des Finances, les initiatives se multiplient pour mettre fin aux souffrances des Maliens. Afin de trouver des solutions permettant la stabilisation des prix de la farine boulangère et du pain, principal motif du mouvement d’humeur de la semaine dernière, une rencontre a eu lieu, vendredi dernier, entre le gouvernement et les acteurs de la filière.

Au cours de cette rencontre avec le gouvernement, les industriels ont donné des explications sur la hausse du prix du sac de farine. Ils affirment que de 17 000 F CFA, le prix du sac de farine locale est passé à 19 000, voire 20 000 FCFA. Cette augmentation, selon plusieurs sources proches des services techniques de la Dgcc, est due à la hausse progressive du cours du blé sur le marché mondial depuis le 3ème trimestre 2020.

Aujourd’hui, expliquent les mêmes sources, le cours mondial du blé, qui est la matière première de la farine boulangère, est de 285 euros la tonne, contre 123 euros la tonne au mois de mars 2020. Aussi, soutiennent-elles que cette augmentation devra se poursuivre jusqu’à la prochaine récolte locale, prévue en juillet 2021.

Le gouvernement, au cours de cette rencontre, a informé les acteurs de la filière qu’il ne dispose d’aucun levier pour ramener la situation à la normale dans l’immédiat. Il leur a expliqué que le principal levier sur lequel l’Etat pouvait jouer reste les frais de douane et autres droits afférents à l’importation. Ce qui est un acquis déjà, car le blé est exonéré à l’importation au Mali. Donc, il n’y a plus que l’option d’une subvention directe à apporter pour compenser la marge sur le prix du sac. Toute chose qui aura une incidence financière pouvant s’élever à plusieurs dizaines de milliards de nos francs. Cela n’est pas envisageable en cette période de transition, où les caisses de l’Etat sont à rude épreuve.

Face aux meuniers, le gouvernement a fait part de son souhait de voir le prix de la farine se maintenir d’ici à juillet prochain, ou même de le revoir à la baisse de façon progressive.

Cette situation ne peut nullement laisser les boulangers indifférents.

De leur côté, les acteurs de la filière farine et pain se sont montrés très réceptifs des explications données. Ils ont ainsi décidé de maintenir le prix de la farine et celui du pais stables, suivant le protocole d’accord du cadre de concertation datant de 2011, soit 1g de pain pour 1 F CFA.

Partant, ils ont demandé au gouvernement de l’aide par rapport à l’augmentation des frais de transports terrestre et maritime, mais aussi et surtout d’intercéder auprès des banques pour qu’ils puissent accéder à des prêts à des taux préférentiels pour importer le blé. Toute chose, selon nos informations, que le patron de l’hôtel des finances a diligentée séance tenante.

Aussi, le gouvernement s’est-il engagé à éviter l’enlisement des prix. En attendant, des efforts ont été demandés à chaque maillon de la filière pour atténuer les effets de l’inflation du prix du blé sur le marché international.

A suivre.

Harber MAIGA 

Source: Azalaï Express

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