En cette veille de fin d’année 2020, deux fêtes majeures pointent à l’horizon. Il s’agit de Noël pour la Communauté chrétienne qui prépare activement des activités de réjouissance pour la date anniversaire de la naissance de Jésus-Christ (25 décembre), mais aussi du nouvel an. Les activités marquant desdites fête se déroulent cette année 2020 dans un contexte d’état d’Urgence, déclenché par les autorités la semaine dernière, pour freiner la propagation rapide de la pandémie de COVID-19 au Mali. Comment concilier ces festivités au respect des mesures restrictives, ou encore des mesures barrières ?
Suite aux prévisions du Ministère de la Santé, le nombre des cas enregistrés de COVID-19 lors des trois dernières semaines est de 1829 dont 274 cas graves et 91 cas critiques à la date du 18 décembre dernier.
Pour éviter une éventuelle catastrophe, le gouvernement, après une évaluation minutieuse de la situation, doit rapidement ajuster sa riposte. À cet égard, il convient de prendre de nouvelles mesures d’urgence qui devraient permettre au pays de faire face plus efficacement à la multiplication des cas. Telles étaient les raisons avancées par les autorités de la transition pour annoncer des nouvelles mesures plus restrictives parmi lesquelles l’état d’Urgence.
Cette situation coïncide avec les fêtes de fin d’année, notamment le Noël pour la naissance de Jésus-Christ et du nouvel an. C’est ainsi que de doute s’installe par rapport au respect desdites mesures annoncées par le gouvernement dans la perspective de freiner la propagation de COVID-19 qui ne cesse de prendre de l’ascenseur ces derniers temps dans notre pays.
On se rappelle, des constats du Comité Scientifiques révélés, il y a quelques semaines par le coordinateur national de lutte contre le COVID-19 au Mali, que les festivités de Maouloud (naissance et baptême du prophète Mahomet “PSL) avaient été l’un des sources de la seconde vague de COVID-19 dans notre pays. Et maintenant, comment empêcher les Maliens de fêter Noël et le nouvel an comme cela leur enchante? Dans les Églises, peut-on s’attendre à un regroupement ne dépassant pas 50 personnes ? Y aura-t-il des publics chauds cette année? Ce sont entre autres des interrogations qui reviennent sur les lèvres de bon nombre d’ analystes.
Une chose est certaine, les conséquences de couvre-feu, déclaré par les autorités précédentes, demeurent encore dans l’esprit des Maliens. Cette décision a été revue sine die par les autorités maliennes quoique des inquiétudes d’une propagation de COVID-19 planent dans notre pays.
Boubacar DIARRA
Source: Le Soir de Bamako