Les Iraniens ont fêté le 11 février dernier, le 36è anniversaire de la révolution de 1979 qui a mis un terme à la royauté dans leur pays. En effet, la journée du 11 février (le 22 Bahman dans le calendrier iranien) rappelle l’accession au pouvoir de l’imam Khomeiny et la chute du régime du Chah qui incarnait la royauté et l’autocratie. A l’occasion de cette fête nationale, l’ambassadeur de la République islamique d’Iran, Aly Réza Kessaï, a organisé une réception à sa résidence, à la Cité du Niger.
Plusieurs hautes personnalités, dont le président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé, des membres du gouvernement, des députés, des leaders religieux mais aussi des diplomates, ont répondu à l’invitation. La fête a coïncidé avec la reprise des pourparlers d’Alger censés trouver une solution à la crise qui secoue notre pays. Comme pour rappeler toute l’attention que son pays accorde à la paix au Mali, l’ambassadeur Aly Réza Kessaï a, dans son discours, évoqué la crise malienne, après l’exécution des hymnes nationaux des deux pays.
« Nous suivons de près et avec beaucoup d’intérêt le processus d’Alger. Nous sommes convaincus qu’avec la ferme volonté affichée par les autorités maliennes de faire avancer le processus de paix et leur choix de résoudre cette crise par la négociation et le dialogue, nous serons témoins très bientôt d’un Mali de paix, uni dans son intégralité, sous une seule bannière avec ses enfants plus que jamais réconciliés entre eux », a-t-il déclaré. Le diplomate a aussi réaffirmé le soutien de son pays au Mali dans le cadre des relations d’amitié et de coopération qui unissent nos deux peuples.
La République islamique entend tout mettre en œuvre pour renforcer cette coopération dans tous les aspects, a-t-il assuré. L’attractivité économique de l’Iran et sa sécurité globale créent les conditions favorables au renforcement de cette coopération et au transfert de technologies dans différents domaines.
En matière de politique étrangère, a poursuivi l’ambassadeur, l’Iran prêche une diplomatie basée sur la compréhension et le respect mutuel. Le pays est actif au sein de plusieurs institutions, dont l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le G*-15 et le Mouvement des Non-Alignés pour renforcer son partenariat avec les autres pays, notamment ceux d’Afrique.
Dans le cadre du renforcement de la sécurité et du développement, l’Iran a introduit le concept « Le Monde contre la violence et l’extrémisme » qui a été adopté à l’unanimité lors de la 68è session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ce document traduit la volonté de Téhéran d’œuvrer pour la paix et la stabilité à travers le monde. « Dans notre entendement, l’Islam est une religion d’amour pour l’humanité. Et n’oublions pas que c’est un droit pour nos enfants de vivre en paix », a précisé l’ambassadeur Aly Réza Kessaï.
Concernant la question du nucléaire, la République islamique d’Iran a prôné le dialogue avec les Occidentaux en vue d’un règlement pacifique des questions liées à son programme. « Le droit de l’Iran d’atteindre la technologie nucléaire pacifique doit être reconnu. L’Iran n’acceptera pas des conditions au-delà du cadre du Traité de non prolifération (TNP) », a souligné le diplomate.
Face à l’aggravation du terrorisme, tant en Iran que dans le reste du monde, les autorités iraniennes privilégient une lutte globale contre ce phénomène. Par ailleurs, Aly Réza Kessaï a saisi l’opportunité pour parler de l’évolution de son pays qui, depuis 1979, se considère comme une grande nation de démocratie à travers l’organisation régulière de plus d’une trentaine d’élections transparentes.
La République islamique d’Iran, qui a été proclamée lors d’un référendum populaire ayant recueilli plus de 98% de voix favorables, a hérité d’une des plus vieilles civilisations du monde. Au fil des ans, les autorités iraniennes ont déployé des efforts pour améliorer les conditions de vie des populations grâce à la réduction du chômage, l’augmentation des revenus, la santé, le logement.
B. M. SISSOKO
SOURCE : L Essor