Le Maroc célèbre, le 31 juillet prochain, le 20è anniversaire de l’accession au trône de Mohammed VI, un anniversaire qui coïncide avec la fête du trône. Visionnaire et grand stratège, Mohammed VI a impulsé un rythme soutenu dans le sens du développement du royaume Chérifien. Dans tous les domaines, le Roi a donné l’exemple et imprimé la cadence. Les résultats ne se sont pas fait attendre.
Son appel à la consolidation de l’Etat de droit, la dynamique insufflée au Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), la réforme du Code de la famille, l’évaluation des réalisations des cinquante années précédentes, la promotion de l’égalité entre les genres, la mise en œuvre de l’Initiative nationale pour le développement humain-INDH-, grand chantier de règne s’il en est, pour lutter contre la pauvreté et promouvoir l’insertion des couches sociales défavorisées dans le tissu économique à travers les projets générateurs de revenus, sont autant de grands chantiers que le Roi a ouverts au cours de son règne.
Dans le même ordre d’idées, l’institution du Régime d’assistance médical aux démunis (RAMED) et l’Assurance médicale obligatoire (AMO), ont permis de conforter les efforts visant à permettre un meilleur accès aux prestations de santé.
Par ailleurs et dans le sillage des grands projets structurants lancés par le Roi, le Maroc n’a cessé de se transformer au mieux et sa façade méditerranéenne, d’Oujda à Tanger, a été mise à niveau en matière d’infrastructures routières, de tourisme, de ports, d’aéroports, de santé, d’urbanisation…
Le transport ferroviaire avec le TGV, les autoroutes dont le nombre ne cesse d’augmenter, le transport urbain avec l’introduction du tramway, les grands aménagements urbains, … ont eux aussi contribué à faire du Maroc un pays émergent.
Les plans stratégiques sectoriels qui ont été élaborés et lancés pour couvrir de nombreux secteurs dont l’industrie, le tourisme, la pêche maritime, l’agriculture et les énergies renouvelables, ont également permis aux effets du développement d’embrasser les différentes régions du pays.
Les provinces sahariennes ont également bénéficié de ces effets puisqu’un nouveau plan de développement qui leur est spécifiquement consacré a été lancé par le Souverain dans l’objectif de les hisser à des niveaux de prospérité et de progrès inédits.
Au plan institutionnel, la Constitution promulguée le 29 juillet 2011 par le Roi, a permis au Maroc d’être classé, à raison, au rang des pays démocratiques, puisqu’elle a consacré la séparation et l’équilibre des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) et instauré la primauté des valeurs universellement reconnues et l’indépendance de la justice. Elle a également garanti la liberté individuelle et collective, protégé les droits de l’Homme, l’accès aux services de base, la propriété et la liberté d’entreprendre, institué la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, institutionnalisé la langue Amazigh comme langue officielle et créé des instances de bonne gouvernance et de régulation.
Depuis son intronisation, Mohammed VI a, également, engagé un processus de réforme et de modernisation basé notamment sur la qualification des ressources humaines et l’élaboration d’une politique sectorielle couvrant entre autres, l’enseignement, l’administration, la justice, l’industrie, l’énergie et l’agriculture.
La vision réformatrice der Mohammed VI a ainsi été centrée sur le fait que la formation des générations futures passe nécessairement par la promotion de l’enseignement préscolaire, le renforcement des principes d’équité et d’égalité entre les différentes composantes de la société et les différentes régions du Royaume, la réforme de l’administration publique invitée à accompagner les développements et à instaurer un système de gouvernance efficace dans le cadre du principe de la reddition des comptes et le développement.
Dans ce cadre le Roi a donné ses instructions pour l’adoption de la décentralisation et la mise en œuvre de la régionalisation qui devrait accompagner la gestion administrative sur la base du mérite et d’efficacité, ainsi que la rupture avec les mentalités et les pratiques anciennes et la promotion de l’efficacité entre les secteurs publics et privés, a souligné l’expert marocain, notant que le but étant d’instaurer une administration au service du citoyen et capable d’exceller sur les plans régional et international pour attirer davantage de capitaux et mettre en place des projets de développement.
La lutte contre la corruption, l’instauration de la justice sociale qui vise à faire face aux disparités et à protéger le citoyen, le lancement d’une réflexion stratégique pour l’instauration d’un nouveau modèle de développement, la mise en place d’une nouvelle politique migratoire et d’asile, le retour du Maroc au sein de sa famille institutionnelle africaine et son ouverture sur son continent via une coopération Sud-Sud mutuellement bénéfique, sont autant de jalons qui ont marqué les 20 ans de règne de Mohammed VI dont l’action inlassable ne cesse de se déployer à tous les niveaux.
Si l’on compare avec les autres pays de la région, on peut dire que le Maroc n’a pas connu un vrai printemps arabe comme en Tunisie mais n’est pas non plus dans une impasse politique comme en Algérie avec un système à bout de souffle ou dans une guerre civile chaotique comme en Libye. Ce n’est pas la Mauritanie non plus où l’opposition reste maltraitée.
Au crédit de l’exécutif marocain, aussi ces deux dernières décennies ’économie, indiscutablement. Le Royaume a opté pour une libéralisation raisonnable qui a fortement bénéficié à une classe moyenne de plus en plus forte, même s’il reste des efforts considérables à accomplir pour réduire l’extrême pauvreté. Le Maroc est devenu une puissance financière et bancaire qui irrigue désormais presque toute l’Afrique.
En s’ouvrant aux investissements étrangers, il est aussi devenu le premier constructeur automobile du continent et le nouveau port de Tanger est promis à un bel avenir. Il y a 20 ans, il n’y avait que 100 km d’autoroute au Maroc, aujourd’hui le TGV Tanger-Kénitra vient d’accueillir son premier million de passagers en moins d’un an. Mais le chômage des jeunes à 25%, et même 40% en zone urbaine, plombe ce bilan.
Et le peuple marocain sait le reconnaître. Cette année encore, la fête du Trône sera l’occasion pour les marocains aux quatre coins du royaume, non seulement de célébrer leur souverain, mais aussi de profiter des multiples festivités données en ce jour férié.
Mémé Sanogo
Source: L’Aube