A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré le 1er mai qui consacre la fête internationale des travailleurs. A cette occasion, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a organisé son traditionnel défilé sur le Boulevard de l’indépendance. La cérémonie était présidée par son secrétaire général, Yacouba Katilé.
Il y avait également le ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions, Mme Diarra Raky Talla, son collègue de l‘Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra et nombre d’invités. A cette occasion, le secrétaire général de l’UNTM a fait un rappel historique de l’instauration de la fête des travailleurs dans le monde. Il s’agissait d’un combat pour obtenir la journée des huit heures de travail, a indiqué Yacouba Katilé, avant de poursuivre que son octroi, à la fin du 19è siècle, était une avancée qui préfigurait une vie de bonheur moral et matériel pour les travailleurs.
S’agissant du Mali, M. Katilé affirmera que «nous sommes dans la journée de huit heures de travail». Toutefois, en comparant la vie de nos devanciers des années 60 et 70, on se rend compte de l’injustice sociale si banalisée aujourd’hui dans ses formes et dans sa gravité. Pour le secrétaire général de l’UNTM, des sociétés et entreprises appartenant à des nationaux et étrangers prolongent la journée de travail jusqu’à 12 heures, au mépris des observations, voire des sanctions préconisées contre elles par l’inspection du travail. L’UNTM entend déposer, à compter d’aujourd’hui, un cahier de doléances sur le bureau du gouvernement. La centrale syndicale ne renonce pas aux négociations mais explique que son cahier de doléance n’entend pas souffrir d’interminables réunions et discussions alors que la faim, la soif, la maladie, l’inconfort matériel et psychologique font des ravages dans les masses laborieuses.
Le ministre en charge du Travail a attiré l’attention de ses interlocuteurs sur toute la solennité de la fête du travail. Selon Raky Talla, c’est une journée de retrouvailles entre gouvernement et travailleurs qui sont des «partenaires». Elle a félicité les responsables syndicaux pour leur engagement au profit des masses laborieuses de ce pays.
Mohamed TRAORÉ
Source: L’Essor