A l’occasion de la fête de tabaski, toutes les femmes veulent être belles. Et malgré la mauvaise conjoncture, elles prennent donc d’assaut les différents marchés où tous les articles qui peuvent rehausser la beauté de la femme sont disponibles. Cependant, contrairement aux autres années, les articles ne sont pas assez abordables à cause de la spéculation des marchands à l’approche de la fête de Tabaski.
« Le jour de la fête n’est pas un jour propice pour se marier car toute les femmes sont belles ce jour là ». Cet adage malien prend tout son sens quand on fait un tour au grand marché de Bamako où on peut constater une présence massive des femmes marchandant les articles à l’approche de la fête de Tabaski. Malgré cette forte présence des femmes au grand marché, les commerçants se plaignent.
« Cette année est vraiment dure. J’ai amené beaucoup de marchandise de plusieurs pays pour satisfaire mes clients. J’emploie même des coxers pour amener les clientes, mais elles ne viennent pas », explique Vieux Diawara, vendeur d’habits pour femme au grand marché. Selon les clientes que nous avons rencontrées au grand marché de Bamako, elles sont bien présentes. « Nous sommes excédées par la hausse des prix des articles. Nous sommes juste obligées de faire le tour du marché à cause de la cherté des produits et le manque d’argent », disent –elles.
Fatoumata Sissoko, venue acheter des habits pour ses enfants, explique que les prix des marchandises sont très élevés. « Le marché est cher, le prix des robes sont à 12 500 FCFA, ce qui dépasse mon budget », selon elle. Sira Diarra, une autre cliente qui se démenait comme un beau diable pour trouver des habits abordables pour ses enfants, partage le même avis. Elle affirme qu’elle n’a pas pu satisfaire pleinement ses enfants à cause de la cherté des marchandises. « Tout devient cher dans cet pays. On ne parvient même plus à combler nos proches de joie. »
A cause de cette cherté, certaine risqueront de faires leur achats dans les friperies où les vêtements sont moins chers que dans les boutiques. En cette veille de fête, les salons de coiffures sont moins bondés. Propriétaire d’un salon de coiffures à Kalaban coura, Coumba Traoré dit n’avoir pas beaucoup de clientes cette année à cause de la cherté des mèches. « J’ai moins de clients que les autres années. Je ne vois pas, pour l’instant, assez de clientes. C’est surement à cause du manque d’argent et des nombreuses dépenses qui se fait à l’approche de la Tabaski. Beaucoup de femmes vont porter des perruques. On espère que cela va s’améliorer avant la fête », indique-t-elle.
Niang Ba Zamili, stagiaire
Source: Le Républicain