La Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS Faso Hèrè) a célébré, hier, mercredi 25 mai 2016 à la maison des ainés, avec faste son cinquième anniversaire par une conférence débat sur le thème : « le Mali de 1960 à nos jours : bilan, défis et perspectives ». Au cours de cette rencontre, les responsables de la CNAS Faso Hèrè ont décrypté les différents maux du Mali tout en proposant des solutions appropriées pour l’essor du pays.
La dite conférence débat était présidée par le président du parti, l’ex premier ministre du Mali Dr Soumana Sako. Il avait à ses côtés les deux conférenciers : le Professeur Issa N’Diaye et Harouna Niang du bureau politique national de la Cnas Faso Hèrè. On notait aussi la présence d’invités de marque dont des anciens compagnons du premier Président du Mali Modibo Keita comme Youssouf Traoré, les membres du bureau politique national du parti et plusieurs militants.
Le Professeur Issa N’Diaye a entamé ses propos en louant le combat noble du président de la CNAS Faso Hèrè Soumana Sako et ses compagnons de lutte. « Le parti est le seul parti a toujours avoir une position ferme et tranchée sur les grands maux du Mali, surtout en ces périodes de falsification de notre histoire », ajoute-t-il. Entrant dans le vif du sujet, le conférencier a détaillé la genèse du Mali de son accession à l’indépendance à nos jours.
« Le Mali de 1960 à 1968 est né dans des conditions difficiles dans un environnement qui lui était hostile. Le Mali a eu à bâtir les bases d’une politique de souveraineté nationale avec la création de plusieurs usines de transformation des produits locaux sous la direction du président Modibo Keita », a déclaré le professeur N’Diaye tout en faisant savoir que tout n’a pas été parfait sous la présidence de Keita.
« Le coup d’Etat de 1968 est venu mettre à nu le pays et les auteurs se sont donné à une chasse aux sorcières des compagnons de Modibo Keita et de tous ceux qui constituaient un danger à leurs yeux livrant le Mali à ses ennemis », regrette-t-il. Issa N’Diaye a fustigé les 23 ans de tyrannie et de persécutions de Moussa Traoré et ses compagnons.
« La période à été une catastrophe pour le Mali », déclare-t-il. S’agissant du bilan de la démocratie qui avait suscité des espoirs, il dira que la plupart des nouveaux partis ont puisé dans le patrimoine de l’UDPM. Quant à la grave crise qui secoue le Mali, il a noté que c’est parce que les maliens n’aiment pas le Mali que nous sommes tombés dans ce précipice et pour en sortir, selon lui, il faut commencer par aimer le Mali.
« Le combat le plus essentiel est la refondation de l’homme malien. L’individualisme exacerbée, l’appât du gain facile sont les qualificatifs du malien d’aujourd’hui. Nous devrions apprendre à la jeune génération qu’il y a eu des maliens honnêtes et les jeunes doivent s’inspirer de ces hommes. ». Il a évoqué les problèmes de l’école malienne qui ne forme que des chômeurs.
Sur le plan sécuritaire, il a indiqué qu’il faut reconstituer l’outil de défense. Le second conférencier Harouna Niang s’est appesantit sur le volet économique et a montré la farouche lutte menée par le président Modibo Keita et ses compagnons en faveur du Mali. Les conférenciers ont convié les maliens à mettre l’intérêt du Mali au dessus des intérêts partisanes afin de lui permettre de retrouver sa place d’antan dans le concert des nations.
Moussa Samba Diallo
Source: Lerepublicainmali