En prélude de la 16ème édition du festival du Théâtre des réalités est prévue du 5 au 11 décembre 2022 à Sikasso, le président de l’Association d’Acte Sept, M. Adama TRAORE a animé une conférence de presse le vendredi 4 novembre sur l’événement. Un festival qui promet de vibrer la ville de Sikasso aux couleurs de la culture et de la diversité de notre pays.
« Crier ses racines », est le thème principal de la 16ème édition du festival Théâtre des réalités d’Acte Sept que la ville de Sikasso se prépare à accueillir, à l’instar des éditions précédentes. Il se tiendra du 5 au 11 décembre en partenariat de plusieurs structures dont SPIRIT communication, a précisé le président d’Acte Sept animateur principal de la conférence de presse.
En initiant ce festival en 1996, a rappelé M. Adama TRAORE, le but était d’en faire un programme de développement culturel pour un secteur qui reste tributaire au problème d’aide au financement, de manque à la créativité, à la production et à la diffusion, en dépit de quelques évolutions.
La fourchette du 5 au 11 décembre 2022, pour cette 16e édition de ce festival n’a pas été choisie au hasard, a indiqué le président TRAORE. Parce que la période marque des dates importantes notamment dans la lutte contre la gabegie, du respect des droits de l’homme.
« Pour le 10 décembre de cette année, nous le rend particulier à Sikasso pour parler de l’autonomisation des femmes et des violences basées sur le genre, mais aussi de rendre hommage aux femmes qui s’illustrent de plus en plus dans le monde du festival, du théâtre », a souligné M. TRAORE.
A côté de ces journées spécifiques, il est prévu des jeux de marionnettes, une série de formations notamment sur la prise de vue et d’autres métiers de l’image et du numérique. L’art dans la rue dans la ville de Sikasso sera l’innovation de cette édition avec les jeunes des écoles de la localité.
« Nous devons beaucoup travailler sur l’initiation artistique au niveau de l’école fondamentale. Aussi, nous avons recensé plus de 100 femmes instrumentalistes dans la région de Sikasso », a affirmé le conférencier avant de s’indigner pour ces femmes dont le savoir-faire est menacé par la machination de l’agriculture puisqu’elles encourageaient, à travers les chants, les braves cultivateurs dans les champs.
Également, il y aura des foires et expositions pour permettre aux productrices de valoriser leur produit mais aussi de faire découvrir leur talent. En résumant, le président de l’ACTE Sept dira que ce serait du théâtre, de la danse, du cinéma, de la parade à Sikasso, à travers la ville et les conférences.
Depuis 2010, le festival, devenu biennal après les 5 premières éditions, est installé dans la ville de Sikasso. Un choix qui n’est pas fortuit, a indiqué M. TRAORE en expliquant que ce festival à Sikasso s’inscrit dans l’intégration entre les villes de la Côte d’ivoire du Burkina Faso et celles du Mali.
« Un choix stratégique puisque répond aux préoccupations de manque de marché sur le plan culturel au Mali. L’occasion aussi pour créer des digues pour le radicalisme religieux, pour favoriser l’intégration et lutter contre l’immigration irrégulière », a-t-il soutenu.
En attendant d’avantage d’engagement en faveur de la culture, ce secteur, a affirmé le conférencier, est une vraie richesse pour notre pays. C’est pourquoi, a souligné, le pays doit sortir la gestion folklorique de la culture pour poser les bases de la vraie industrie culturelle.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin