En prélude au lancement officiel du festival Dense Bamako Danse, son initiatrice principale, Kettly Noël, promotrice du centre Donko Seko, a animé le vendredi dernier une conférence de presse, pour informer les journalistes sur les grandes innovations et les programmes de cette édition 2016, 13ème du genre. C’était dans les locaux du centre Donko Seko sis à Badalabougou.
D’entrée de jeu, la conférencière a expliqué que le festival Dense Bamako Danse devient au fil du temps un évènement majeur sur la scène continentale africaine. Selon elle, ce festival devient une biennale à partir de cette édition 2016. Un festival de fabrication et de création qui entend donner pour cette édition spéciale une plus large place aux jeunes filles, aux femmes, aux chorégraphes féminins et à leur engagement social, a-t-elle déclaré.
Ce rendez-vous chorégraphique unique au Mali, qui se tiendra du 10 au 13 novembre 2016, accueillera tous les ans des compagnies internationales du côté des jeunes chorégraphes et néophytes.
Avant de préciser que ce festival s’attache toujours à une ouverture et à une diffusion plus large en entretenant un rapport de proximité avec le public désormais nombreux et fidèle. Selon elle, pour cette 13ème édition, la créativité contemporaine interroge le regard porté sur les femmes dans nos sociétés africaines et provoque en même temps un large débat sur l’existence de la danse contemporaine au Mali. Plus que jamais, le festival doit être une plateforme pour questionner la société et ses artistes contemporains, a-t-elle laissé entendre.
Cette proposition focalisée sur le féminin permet un espace d’éducation pour les jeunes filles et jeunes femmes du pays. Selon elle, les artistes, dans le cadre du KN’sLab, sont invitées à fabriquer des petites pièces chorégraphiques pour les jeunes adolescences et jeunes femmes du Mali issues du conservatoire, des troupes théâtrales et compagnies de danse du Mali, et des jeunes ados victimes de la barbarie de la société.
Sous cette forme de fabrication ou de recréation, Danse Bamako Danse entend redynamiser le festival, et par la même occasion, la danse de créativité contemporaine au Mali et sur le continent, selon Kettly. Les spectacles choisis interrogent les réalités sociales, la religion, la perception de la femme dans la société contemporaine, a-t-elle conclu.
AMT
Source: Le Débat