En marge du rendez-vous du FESPACO 2019, une soirée dénommée « Nuit du Mali » a été célébrée pour la première fois pour valoriser la Culture malienne, la grande Culture africaine, à l’événement continental annuel.
Le vendredi 1er mars 2019, le Président de la République, a pris part avec ses Pairs burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, et rwandais, Paul Kagamé, à la première édition de la «Nuit du Mali» en terre panafricaine du Burkina-Faso. C’était dans l’enceinte de la Chancellerie de l’Ambassade du Mali à Ouagadougou.
La «Nuit du Mali a mobilisé au-delà des homologues de Chef de l’Etat IBK, les Premières Dames du Mali et du Burkina Faso, la Secrétaire Générale de la Francophonie, l’Ambassadeur du Mali à Ouagadougou, le Ministre de la Culture du Mali, les proches collaborateurs du Président de la République, de nombreux festivaliers, cinéastes, réalisateurs, invités de marque et de nombreux Ressortissants maliens établis à Ouagadougou. Les Artistes maliens comme Oumou Sangaré, Hawa Boussim du Burkina Faso, entre autres, ont assuré l’animation de la Nuit du Mali durant 01Heure 30 minutes d’horloge ».
Prenant la parole, le Président IBK s’est réjoui de la considération accordée à son pays par ses pairs burkinabé et rwandais, quand il déclare : «Oui, nous sommes comblés, au-delà des mots, que notre frère le Président Kaboré ait pu dissiper dans un agenda dont nous savons la charge, un temps pour nous honorer et que mon frère Paul Kagamé ait accepté également que, dans cet agenda chargé, surchargé, il y’est un instant pour que le Mali soit encore davantage à l’honneur, célébré, en sa musique, en sa Culture, en ses Arts, est un signe d’amitié auquel nous sommes très sensibles».
Affichant sa gratitude à l’endroit de son homologue Paul Kagamé du Rwanda, le Président IBK, désigné il y a moins d’un mois, lors du sommet ordinaire de l’Union Africaine, comme Champion africain pour la Culture, l’Art et le patrimoine, a déclaré ceci : «Merci, également d’avoir cru que le chapeau que tu avais confectionné pour moi pourrait m’aller, et je le trouve un peu grand hein cher ami. Et Champion africain de la Culture , des Arts et du patrimoine ; voilà un titre bien ronflant, mais j’aurais gardé ma tête encore dans ses dimensions et de retenir que le souci encore du merveilleux Homme d’Etat que tu es, du Grand africain que tu es et qui a réussi à faire de ton pays, le Rwanda, aujourd’hui un bijou que le monde entier apprécie, même ceux qui ne t’aiment pas, même ceux qui ne t’aiment pas sont obligés de reconnaître que, dans le chapitre de développement économique, social et humain, ton pays aujourd’hui est sans pareil sur le continent. Et, je ne connais pas une ville, j’ai cherché, j’ai même essayé de te piéger…, je ne connais pas de ville plus propre que Kigali». IBK ne s’est pas limité là, il a, à l’endroit de ses pairs du Rwanda et du Faso, manifesté ses émotions. Cela, en ces termes: «Mes frères, vous me ravissez ce soir, je suis tellement ému, tellement touché, vous dire merci et l’Afrique est heureuse d’avoir des enfants comme vous, cher Rock, cher Paul Kagamé».
La situation sécuritaire dans l’espace sahélien, suite aux événements tragiques récents survenus au Burkina Faso, s’est invitée à la table. L’ancien Président en exercice du G5-Sahel (2017), a demandé une minute de silence à la mémoire des soldats burkinabés qui y ont perdu leur vie.
«Ce qui s’est passé à Boulkessi, je souhaiterais ne pas gâcher la soirée mais, vraiment, quand même, une minute pour la mémoire de ces 9 jeunes soldats aujourd’hui fauchés par un engin explosif improvisé à Boulkessi. Pour eux et pour tous ceux qui tombent quotidiennement dans le Sahel dont nous avons souci », a précisé IBK. Avant de conclure: «Que vive l’amitié, la fraternité féconde entre nos Peuples et merci mes frères de croire que votre Aîné peut porter ce chapeau-là; et aimez-moi à le porter. Merci! ».
L’événement est célébré, pour la première fois au Burkina Faso, et dans l’enceinte du tout nouveau bâtiment abritant désormais la Chancellerie de l’Ambassade du Mali à Ouagadougou, sise à l’Avenue Pascal Zagré Ouaga 2000, pour magnifier le panafricanisme culturel.
Cyril ADOHOUN
Source: L’Observatoire