Le drapeau français ne flotte plus à la base militaire de Tombouctou depuis mardi soir. Il a été remplacé par le drapeau malien lors d’une cérémonie. A quoi faut-t-il s’attendre ?
Un retrait à haute valeur symbolique. C’est dans cette ville que l’ancien président français François Hollande avait officialisé le début de l’intervention française en 2012.
Depuis le début de l’année, la France a entamé son retrait des troupes françaises au Sahel. Avant Tombouctou, les bases des villes de Kidal et Tessalit ont été fermées.
Selon des habitants contactés par la BBC, de nombreuses personnes sont encore “submergées par l’émotion, pleurant de joie, heureux du départ des Français.”
La peur du scénario afghan
D’autres habitants interrogés par la BBC ont peur.
Nombreux sont ceux qui ne veulent surtout pas revivre les événements de 2012, l’occupation djihadiste, la charia appliquée à la lettre et les mausolées de terre crue, patrimoine mondial de l’humanité, détruits à coup de pioche. Des monuments qui ont été, depuis, reconstruits à l’identique sous l’égide de l’Unesco.
Depuis 2013, Paris a déployé environ 5 100 soldats dans la région du Sahel – qui comprend le Mali – pour aider les gouvernements locaux et leurs forces peu équipées à lutter contre une insurrection islamiste toujours croissante.
Cela s’est fait parallèlement au travail du G5 Sahel depuis 2014. Le G5 Sahel regroupe le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger dans le but de renforcer leur réponse sécuritaire et de promouvoir le développement. Cependant, cette collaboration régionale n’est pas considérée comme un substitut à l’assistance militaire étrangère…
Source: bbc