Félicité Diarra, maire de la Commune urbaine de San, a été entendue par le Pôle économique et financier, chargé de la répression des crimes économiques. Elle explique et dissipe les rumeurs sur cette question.
Mali-Tribune : Madame Diarra, depuis quand occupez-vous ce poste ?
Félicité Diarra : Je suis maire depuis le 7 juillet 2020. Avant, j’étais deuxième adjointe au maire. Avec les élections législatives, le maire sortant a été élu député. Le premier adjoint est décédé. Du coup, le poste de maire m’est échu.
Mali-Tribune : Quelles sont vos priorités en tant que maire ?
F D.: En tant que collectivités territoriales, nous avons un plan de développement économique, social et culturel. Nous nous fixons les objectifs. Nous nous sommes fixés des objectifs prioritaires, vu l’état même du pays. Prioritairement, nous mettons l’accent sur la sécurité. L’insécurité nous inquiète beaucoup et aussi la paix et la cohésion sociale. Le Mali a absolument besoin de paix pour que le développement puisse être une réalité.
Mali-Tribune : Quels sont les projets phares de votre mandat ?
F. D. : La tranquillité de nos populations et de leurs biens. Cela va contribuer aussi à leur santé, à l’assainissement. D’ici la fin de mon mandat, je veux que San soit une ville propre avec la nouvelle régionalisation et je crois que ce défi, on peut vraiment le relever. Après cela, l’emploi des jeunes et des femmes.
Mali-Tribune : Actuellement quelle est l’atmosphère qui règne dans la ville de San ?
F.D. : L’atmosphère est bonne. Cependant, à cause de l’insécurité, on doit toujours se donner la main pour travailler ensemble, pour initier des projets, faire des innovations et promouvoir le développement local.
Mali-Tribune : Nous avons appris ces derniers temps que la mairie de San avait été convoquée par le Pôle économique. Est-ce juste des rumeurs ou bien il y a réellement eu un problème ?
F. D. : J’ai été, avant d’être maire, deuxième adjointe. Ce qui se dit sur les réseaux sociaux n’est pas la bonne version. Cependant, le fait que l’affaire soit entre les mains de la justice ne nous autorise pas à trop en parler. Nous avons confiance en la justice malienne, on a confiance aux autorités.
Mali-Tribune : On vous accuse de quoi exactement?
F.D. : On nous accuse de détournement de fonds de 4 milliards de F CFA. Une Commune comme San, ne peut avoir 4 milliards F CFA même pour nos recettes à plus forte raison dire qu’on va dépenser cela. Notre budget n’atteint même pas 1 milliard de F CFA et cela il faut prendre les subventions de l’Etat et ce que l’Etat nous envoie dans le cadre de la décentralisation, plus les fonds générés par la mairie, le tout ne vaut pas le milliard.
Mali-Tribune : Votre message à la population de San ?
F. D. : La paix. Cultivons la paix entre nous et laissons les rumeurs et les rancunes. Je demande à tout un chacun, surtout à la jeunesse malienne, de se donner la main pour relever les défis. C’est nous qui allons faire du Mali un nouveau Mali. Dans ce cas, dès maintenant, nous devons montrer l’exemple.
Propos recueillis par
Aminata Agaly Yattara
(envoyée spéciale à San)
Source: Mali Tribune