Le nouveau bureau de la Fédération malienne d’athlétisme (FMA) a tenu, hier dans la salle de réunion de la Piscine olympique du stade Modibo Keïta sa première conférence de presse après sa mise en place le 20 novembre. La rencontre était animée par la présidente de l’instance dirigeante de l’athlétisme national, Sangaré Aminata Keïta, en présence du 1er vice-président de la FMA Oumar Faye et du secrétaire général, Kissima Sylla.
La conférence de presse a tourné autour des grandes lignes du programme du nouveau bureau fédéral. «Les mandats précédents étaient consacrés à la vulgarisation de l’athlétisme sur toute l’étendue du territoire national. Cette année, avec les compétitions africaines et surtout l’agenda Paris 2024 (les Jeux olympiques, ndlr), on se devait de se donner un autre programme pour avoir l’élite», a expliqué, d’entrée de jeu Sangaré Aminata Keïta.
«Les grandes lignes de ce programme, poursuivra la présidente de la FMA, c’est d’abord la recherche des bourses aux côtés du département en charge des Sports pour les athlètes.
Nous allons organiser des formations locales pour les athlètes qui ne bénéficieront pas de bourses du Comité national olympique et sportif (CNOS-Mali) et du département des Sports pour donner plus de chance à tous les athlètes d’obtenir le minima et participer aux Championnats d’Afrique et, surtout aux Jeux olympiques Paris 2024». Et la conférencière d’annoncer que la fédération a déjà passé une grosse commande d’équipements sportifs pour permettre aux athlètes de travailler dans les meilleures conditions possibles.
Comme il fallait s’y attendre, la présidente de la FMA a été interrogée sur la contestation de sa réélection et la décision du Collectif des ligues majoritaires de convoquer un conseil extraordinaire. Pour Sangaré Aminata Keïta, le Conseil national électif du 20 novembre «s’est tenu de la plus belle des manières et conformément aux statuts et règlements de la Fédération malienne d’athlétisme». «Sur les 8 Ligues régionales invitées, 5, à savoir Sikasso, Kayes, Mopti, Koulikoro et Tombouctou étaient présentes.
Le quorum était donc atteint pour tenir la rencontre», a-t-elle rappelé, avant d’ajouter que la commission de validation des candidatures existe bel et bien dans l’article 16 des textes de la fédération. C’est cette commission qui a invalidé les candidatures non conformes aux textes, a précisé la présidente de la FMA. «Ils (les contestataires, ndlr) ont fait une déclaration à la veille de l’assemblée générale pour dire qu’ils exigent le report. Ils ont choisi la politique de la chaise vide.
Nos textes le prévoient, s’ils étaient réellement majoritaires, ils pouvaient obtenir légalement le report du Conseil national. Les mêmes textes leur permettent de contester les résultats des travaux», a insisté la présidente de la FMA qui a également donné des précisions sur le cas des Ligues de Ménaka et Taoudéni.
«En 2017, dès la création des deux régions, leurs représentants sont venus me voir pour la mise en place de leur ligue. Je leur ai expliqué qu’il y a des préalables comme le fait d’avoir des athlètes licenciés. Ensuite, je leur ai proposé de prendre des licences et d’aller les remplir pour créer des clubs. De cette date à maintenant, la fédération n’a eu aucune nouvelle des responsables des deux Régions», a révélé Sangaré Aminata Keïta.
Mais il n’empêche, la présidente de la FMA veut tourner la page et affiche sa volonté de rassembler autour de l’essentiel, à savoir le développement de l’athlétisme malien. Sangaré Aminata Keïta tend la main à tout le monde et assure que personne ne sera exclu par la nouvelle équipe du bureau fédéral. «On n’est pas nombreux dans cette discipline, tous ceux qui peuvent faire quelque chose sont les bienvenus. Le nouveau bureau a besoin de tous les acteurs de l’athlétisme et travaillera dans ce sens», promet la présidente de la FMA.
Boubacar THIERO
Source : L’ESSOR