Que de palabres jeudi dernier autour de la soi-disant démission du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga ! Pour les uns, cette « démission » était consécutive à la démarche entreprise ces temps-ci par le président IBK. Pour les autres, c’était prévisible tant le Premier ministre n’a jamais fait preuve d’une réelle volonté d’amener l’apaisement dans le pays.
Une chose est sûre, même sans sondage, on pouvait facilement se rendre compte que les Bamakois, dans leur majorité, s’étaient réjouis de la prétendue démission. Des ‘’grins’’ ont vite retrouvé des couleurs autour du traditionnel « thé malien », avec au centre des débats : « la démission de Soumeylou Boubèye ».
« C’est bien qu’il soit parti. Il va voir maintenant qu’il n’a aucun poids politique puisque tous ces députés qu’il a débauchés vont quitter le navire en train de prendre l’eau de toutes parts. Il est quand même allé loin : débaucher des députés du parti même grâce auquel vous occupez ce fauteuil, c’est quand même énorme ! La faute, ce n’est pas lui, mais IBK qui oublie que, malgré tout, c’est quand même ce parti, le RPM, qui l’a porté haut jusqu’à ce que ce peuple, comme il aime à le dire, se range de son côté et fasse de lui le président de la République. Mépriser ce parti, publiquement en prime, fût-il au profit de celui qui vous a fait gagner votre deuxième mandat, relève, de mon point de vue, d’un manque criard de discernement voire plus… », Soutient un citoyen.
Un autre renchérit : « On voit qu’il n’est pas chaud pour le rapprochement avec l’opposition, parce que lui-même a son propre agenda qui ne colle pas à la démarche de réconciliation. Il est devenu, en outre, la bête noire d’une frange radicale de religieux. Qui lui en veut encore plus même après le meeting où ils ont réclamé sa tête. » ’’On ne serait pas là s’ils avaient pu…Beaucoup de choses se sont passées avant aujourd’hui (c’était en rapport avec la mallette refusée)…’’ », avait dit, en substance, Soumeylou Boubèye, laissant entrevoir beaucoup de sous-entendus (probablement vrais, il faut le dire) qui ne devraient pas calmer l’ire de la tendance ‘’Bouyé-Dicko’’.
Sorry Haïdara
Le Point du Mali