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Faute de consensus sur la représentativité : La mise en place effective du Comité de suivi de l’accord de paix échoue une fois de plus

Initialement prévus pour deux jours (21 et 22 juillet) les travaux de la troisième réunion du comité de suivi se sont poursuivis jusqu’hier jeudi 23 juillet. Ainsi, les parties continuent de buter sur la question de la représentativité. Bien que le règlement intérieur eût été adopté, son article 10 continue à diviser les mouvements. Ce qui constitue donc un blocage dans la mise en œuvre effective du Comité de suivi. Malgré tout, un consensus s’est dégagé pour désigner de manière informelle les membres devant siéger dans les quatre sous-commissions mises en place après la discussion et l’amendement du chronogramme de mise en œuvre de l’accord.

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Apparemment, la troisième réunion du Comité de suivi de l’accord n’a débouché que sur de maigres avancées. En effet, malgré l’adoption du règlement intérieur, dès le premier jour ( Mardi 21 juillet) son article 10 n’a toujours pas été tranché. Lequel article stipule que seules les parties signataires seront représentées sur la base d’un quota de 5 membres + 1. Une manière d’intégrer la CPA et la CMFPR en tant qu’entité. Pourtant, à propos de ces deux mouvements, la CMA reste radicale : elle ne reconnait pas les mouvements signataires de l’accord en son nom le 15 mai dernier. Toutefois, elle se dit prête à accepter ces deux mouvements non pas en tant que signataires de l’accord, mais comme simples adhérents.

Par ailleurs, un nouveau mouvement s’est invité aux débats. Il s’agit de la CMFPR III. Celle-ci entend également être considérée comme une entité à part entière. Pour régler définitivement cette question, les discussions ont été renvoyées à une date ultérieure. C’est donc toute cette confusion qui est, une nouvelle fois, à la base d’une nouvelle suspension des travaux en attendant la finalisation de l’article 10. Pourtant, ce scénario était prévisible depuis la première réunion du comité de suivi qui s’est tenue dans des conditions très chaotiques. L’on reproche notamment au gouvernement d’avoir entretenu certains mouvements en leur faisant signer l’accord alors que leur représentativité n’était pas aussi évidente. Ce, alors que d’autres mouvements tels que le GATIA ont lutté en faveur de l’unité du pays et payé un lourd tribut, malgré l’indifférence du gouvernement devant tout leur sacrifice.

Visiblement, la volonté du gouvernement était de casser la dynamique de la cohésion au sein des groupements en procédant à des débauches et en entretenant certains au détriment d’autres. Mais là, il faut reconnaitre que cette situation a produit un effet contrairement étant donné que les mouvements débauchés  de la CMA  (CPA et CMFPII) ne sont plus reconnus et sont même considérés comme des  »traitres « . Il semble donc que la période d’avant l’Aïd El Fitr, qui devait être mise à profit par la médiation pour tenter de rapprocher les points de vue, n’a pas produit les résultats escomptés, puisque les divergences sont toujours persistantes. Ainsi, pour surmonter ce blocage, il a été proposé aux parties (gouvernement, plateforme et CMA) de désigner de manière informelle des membres devant siéger au sein des quatre sous-commissions à savoir politique et institutions; défense et sécurité; développement économique et social, et, enfin, réconciliation, justice et questions humanitaires.

En attendant d’autres démarches de la médiation pour tenter de régler définitivement la question de la représentativité, la mise en place effective du comité de suivi de l’accord a été reportée à une date ultérieure.

Massiré Diop

 

Source: L’Indépendant

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