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Fatoumata Siré Diakité au dialogue générationnel : «Quand la roue de l’histoire tourne, il faut être dans le sens de la dignité.»

Le samedi dernier, l’émission « Dialogue générationnel » recevait comme invité, pour  son troisième numéro, Mme Fatoumata Siré Diakité, présidente de  l’Association pour la promotion et la défense des droits des femmes (Apdf). La police du débat était assurée par notre confrère Lanfia Sinaba, journaliste à l’agence de presse Xinua. Entre autres sujets abordés: la vie et  le parcours syndical de l’invitée.

Fatoumata Sire diakite president apdf droit femmeParlant de sa vie, Mme Fatoumata Siré Diakité a rappelé   qu’elle est issue d’une famille polygamique  de quatre enfants, deux garçons et deux filles. «L’éducation que j’ai reçue a fait de moi ce que je suis. Mon père a toujours privilégié l’éducation, et sans distinction entre fille et garçon», a affirmé la présidente de l’Apdf. A l’en croire, sa vie a basculé après le coup d’Etat de 1968 qui a renversé le régime de Modibo Keïta. «Les putschistes de l’époque et leurs   accompagnateurs scandaient «vive  Moussa !» et je disais «abas Moussa !»  A cause du coup d’Etat, je suis devenue  une rebelle. Ma révolte, c’est contre l’injustice», a-t-elle dit. S’agissant de son parcours syndical, elle dira qu’elle a commencé en 1978-1979 au  Lycée Prosper Kamara ou elle enseignait l’anglais. «J’ai été désignée  secrétaire générale des enseignants là où  il y avait 20 femmes enseignantes»,   a-t-elle précisé. Partant, elle fera savoir qu’elle fit également son entrée au Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) avant de regagner l’Untm par le biais du doyen Karembé. Par ailleurs, elle a tenu à rappeler que l’Apbf a été portée sur les fonts baptismaux le 6 avril 1991. A la question de l’adoption de la loi instituant le quota de 30% en faveur des femmes, elle affirme qu’elles vont s’en contenter pour le moment. «30% ce n’est pas mal, mais les femmes maliennes méritent plus que ça», a-t-elle déclaré. Avant de remercier tous ceux qui ont œuvré pour l’adoption de cette loi. Lançant un appel à la jeune génération, Mme Fatoumata Siré Diakité  a indiqué que la lutte n’est pas facile. «On ne lutte pas pour avoir quelque chose demain, mais on lutte pour ses convictions. La conviction se cultive  et se transmet. Les gens ont perdu la dignité. La roue de l’histoire tourne, mais quand ça se tourne, il faut être dans le sens de la dignité», a-t-elle déclaré. Elle a invité la jeune génération à se battre. «Seul l’effort paye. Il  ne faut pas se cacher  derrière les parents», a-t-elle conseillé. A noter que Mme Fatoumata Siré Diakité est diplômée de l’Ecole normale supérieure et professeur d’enseignement  depuis 1977 avec comme matière l’anglais. Elle fut plusieurs fois l’ambassadeur plénipotentiaire du Mali auprès de chancelleries occidentales. Elle a été  également lauréate de plusieurs prix.

B. SIDIBE

source : Le Prétoire

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