Les groupes terroristes qui font le siège de Farabougou ont détruit, dans la nuit du mercredi au jeudi 5 novembre, le pont reliant la localité de K6 à celle de K7, dans la commune de Dogofry. C’est un coup dur pour les habitants des deux villages qui sont à leur tour plus que jamais coupés du reste du pays. La destruction de ce pont survient quelques jours après celle d’un autre qui reliait le village de Farabougou à celui de Dogofry.
Cet acte de sabotage des groupes terroristes vise non seulement à compromettre toute opération militaire dans la zone mais aussi à empêcher toute activité entre la population locale. D’autant plus qu’il survient après l’annonce de l’arrivée des chasseurs du Macina venus prêter main forte à ceux de Farabougou.
C’est le lieu de signaler qu’un mois après le siège de ce village, la situation sécuritaire ne s’est toujours pas améliorée malgré une forte présence militaire.
Bien qu’aucun autre accrochage n’ait été signalé après celui du weekend dernier, la situation reste toujours explosive à Farabougou et ses environs. La population, qui doit sa survie aux largages de vivres de l’armée, reste toujours confinée dans le village en raison de la présence djihadiste.
Aussi, faut-il préciser que cette présence djihadiste gagne du terrain dans le cercle de Niono, situé non loin de la forêt du Wagadu. L’imam de NDébougou, Amadou Cissé, a été exécuté, le 3 novembre dernier, par les terroristes après avoir refusé de répondre à une invitation de ces derniers. Des combats ont été signalés non loin de NDébougou, entre les terroristes et certains habitants de ce village, regroupés en mouvement d’autodéfense. Selon des sources concordantes, trois assaillants ont été abattus.
Abdoulaye DIARRA
Source : l’Indépendant