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Fanyeri Diarra, coach des Aiglons : «Je suis heureux pour le Mali et pour l’Afrique»

Voilà un an et six mois que Fanyeri Diarra a relevé le pari ambitieux de prendre les commandes des Aiglons du Mali avec pour cap la Coupe d’Afrique des nations 2015 et la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, le tout avec la performance de l’équipe 1999 en lourd héritage. Approché au lendemain de la troisième place à la Coupe du monde U20, le sélectionneur malien a évoqué ses sentiments au micro de cafonline.com.

 Fanyeri Diarra entraîneur Aiglons Mali

La Coupe du monde a été impressionnante pour des joueurs comme Adama Traoré, Dieudonné Gbaklè ou encore le gardien Djigui  Diarra. Ils font partie des révélations de la compétition.

Je pense que certains joueurs ont pu tirer leur épingle du jeu comme Adama Traoré, Gbaklè ou le gardien Djigui Diarra. Mais  Adama s’est particulièrement distingué avec son titre de meilleur joueur de la compétition. C’est tant mieux pour ce garçon génial qui a une bonne qualité  tactique et une aisance technique. Il a un énorme potentiel de jeu. C’est un garçon qui m’a beaucoup manqué à la CAN U20 au Sénégal. Je lui souhaite le meilleur possible pour la suite de sa jeune carrière.

Quel a été le moment ou les moments qui vous ont marqué pendant ce Mondial ?

Le moment le plus important ce  fut sans nul doute le match contre l’Allemagne. Une référence et un résultat inoubliable. Malheureusement en demi-finale, nous sommes tombés contre la Serbie qui avait plus de métier. Nous n’avons pas à rougir de la troisième place, la deuxième du Mali après celle de 1999. Ce fut des belles semaines. Comme en 1999, j’ai été bien accueilli. L’ambiance était bonne et l’organisation aussi.

 Après 1999 et 2005, c’était la troisième fois que vous êtes entraîneur d’une sélection nationale. Qu’est ce qui a le plus changé dans votre façon de travailler ?

Contrairement aux deux premières expériences, j’ai travaillé  plus dans la qualité, ce qui m’a aidé. J’ai eu plus de temps pour préparer les rendez-vous. Je me suis déplacé en Europe pour superviser les joueurs. Il y a tout de même une certaine frustration dans le fait de ne pas avoir eu les joueurs locaux à temps, pour travailler sur différents secteurs au cours de la préparation.

 Sur quoi avez-vous insistez le plus auprès de vos joueurs en Nouvelle-Zélande ?

D’une façon générale, j’ai insisté sur le collectif, la solidarité, sur le fait d’avoir du plaisir à jouer l’un avec l’autre. Dans un groupe, le principe de jouer ensemble passe par des sacrifices. A partir du moment où ces principes ont été acceptés, on a avancé avec le résultat qu’on connaît.

 Qu’est-ce qui a changé depuis dans votre approche ? Pensez-vous pouvoir continuer avec la même équipe pour les prochaines échéances puisque votre contrat n’est pas terminé ?

Mon approche ne change pas en matière d’ambition, même si c’est vrai que le groupe sera remanié et que certains joueurs auront dépassé la limite d’âge. C’est  la loi du jeu. Il y a constamment un  va et vient. Un  entraîneur est là d’abord pour répondre présent à l’heure H, pour tenir des engagements, pour relever le ou les défis du moment. L’avenir, il n’est pas possible d’y penser pendant la compétition. Après il est toujours temps d’y réfléchir. Mais je suis bien placé pour vous dire qu’un entraîneur ne sait jamais de quoi demain sera fait. On le honnit aussi vite qu’on l’a encensé. Il signe toujours des contrats à durée déterminée. Il n’est pas toujours là pour récolter les résultats de ce qu’il a semé.

 Quel bilan avez-vous tiré de la Coupe du monde 2015, votre deuxième expérience après celle de 1999 avec les Cadets, qui s’est achevée par une médaille de bronze ?

La Coupe du monde de cette année a été une réussite, parce que nous avons terminé la compétition avec deux trophées. Un collectif, la médaille de bronze et l’autre individuel, le Ballon d’Or décerné au meilleur joueur du tournoi, Adama Traoré. J’ai quand même le regret d’avoir perdu en demi-finale. L’équipe a manqué de concentration. C’est toujours très frustrant d’échouer aux portes d’une finale. Mais j’aurais vraiment mauvaise grâce à me plaindre. C’est vraiment une joie immense d’être monté sur le podium et d’y avoir été presqu’accompagné par le Sénégal, quatrième. Je suis heureux pour le Mali. Je le suis également pour l’Afrique.

 Source: L’Indépendant
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