Le jeune artiste-rappeur malien, Fanta Mady Doumbia dit Swanky, nous parle de son ambition dans cette interview. Après un passage aux Etats-Unis, il est revenu au bercail où il enseigne l’anglais, en l’occurrence au Centre Poolschool à quinzambougou et au Centre Monsieur Luc Sangaré à Hamadallaye. Celui qui rêve à de grandes choses pour être coté à l’échelle internationale, est aussi un féru du basket-ball.

Le Reporter Magazine : Comment êtes-vous venu dans la musique ?

Fanta Mady Doumbia : Je suis  venu en musique presque comme tout le monde. Un moment, je me suis assis et j’ai essayé de me poser beaucoup de questions sur mon avenir. Je me suis dit qu’en étant professeur d’anglais, je pourrais devenir un jour ministre ou président de la République. Également, qu’en faisant de la musique, je pourrais avoir une notoriété à l’échelle nationale et internationale. J’ai imaginé qu’avec la musique, je pourrais aller beaucoup plus loin. D’autant plus qu’étant artiste on peut aller à l’échelle internationale. C’est la raison pour laquelle, je me suis lancé en musique. Quand j’étais aux Etats-Unis,  j’avais des amis qui faisaient de la musique. On m’invitait dans les boîtes de nuit. Mais, moi-même, je ne chantais pas ; j’écrivais des chansons en anglais, français et bamanan.

Qu’est-ce que vous faites en dehors de la musique ?

En dehors de la musique, je suis professeur d’anglais. J’enseigne dans  deux Centres de langues qui sont très connus à Bamako : le Centre Poolschool à quinzambougou et le Centre Monsieur Luc Sangaré à Hamadallaye. En dehors de ça, je fais du basket-ball.

Comment vous arrivez à gérer tout ça à la fois ?

Ça, c’est juste une question de planning. À l’école, je donne des cours le plus souvent dans l’après-midi. Donc, je profite du temps libre que j’ai le matin pour écrire mes chansons et les répéter. C’est une question de planning.

Avez-vous déjà réalisé un album ?

Pour le moment, non. Je suis en train de préparer un album. J’ai déjà enregistré sept titres et il me reste un ou deux titres pour compléter mon album.  Ça pourrait sortir dans peu de temps.

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Je rêve franchement à de grandes choses.  Il faut vraiment penser au plus grand. Pour le moment, je ne suis pas encore connu, mais je veux atteindre le sommet. Je veux non seulement le faire au Mali, mais aussi en Afrique. Je veux aller à l’échelle internationale pour rencontrer les plus grands rappeurs internationaux.

Vous avez un appel à lancer ?

Oui. Le seul appel que j’ai à lancer aux Maliens, c’est de s’asseoir et réfléchir mûrement aux perspectives et itinéraire que le pays doit prendre. Parce qu’en ce moment, il y a tellement de problèmes.  Il y a un nouveau président qui vient d’être élu, une Assemble nationale qui est mise en place… Donc, je demande à tout monde de songer à l’avenir du pays et de laisser de côté les intérêts personnels.

Diango COULIBALY