Salle comble ! Le défi n’était pas difficile à relever pour la star congolaise qui compte un grand fan-club au Mali. Le concert de ce 6 janvier aura été à la hauteur de leurs attentes, malgré l’attente…
Annoncé comme le concert évènement de ce début d’année, le show du chanteur-producteur Fally Ipupa était organisé par Momo Uno Events. L’artiste de 39 ans dont la carrière a débuté au sein du groupe Quartier Latin dont il fut sociétaire de 1999 à 2006, en est à son septième album en dix ans, intitulé Tokoos. Parmi lesquels un disque d’or.
A 23 h, la salle de sport érigée en salle de spectacle pour l’occasion, commence à remplir, le monde afflue jusqu’à 1h-2h du matin. Il faut dire que le public bamakois n’est pas très matinal. Pour faire patienter cette foule en désir d’ambiance, la production a invité plusieurs artistes maliens. Ainsi se sont succédés, Nigga Fama, Amy Yerewolo, Iba Diabaté, ainsi que Virginie Dembélé en play back. Une mise en bouche appréciée par le public qui attendait l’arrivée du Crooner de Kinshasha. Ce n’est qu’à 2h45 que Fally Ipupa entre en scène sur un roulement de Rumba congolaise. Une tradition respectée, car l’artiste fait ses premiers pas dans ce genre musical d’Afrique central. La ballade d’entame est suivie de la vie belle, une chanson qui n’est pas sans rappeler celle dans le film éponyme porté par Papa Wemba.
Fally embarque son public dans un show en transe continue, interprétant des chansons ancrées dans les thématiques de la vie quotidienne : les relations hommes-femmes, l’amour, la vie, l’espoir… Découvert au public comme meilleur danseur de Koffi Olomidé, il s’impose désormais comme étant cet hériter naturel de la vague des artistes congolais comme Papa Wemba et Koffi Olomidé, mais surtout comme celui qui a su s’adapter à la mutation de la musique africaine dans sa phase pop modernisée.
Il faut signaler que ce deuxième concert au Mali, l’artiste s’est déplacé avec un staff de vingt personnes, composé de ses neufs musiciens instrumentistes, sept magnifiques danseurs et ses deux choristes. Un boys-band musclé, pro en déhanché. L’ambiance de cette salle plongée dans le noir, éclairée par les lumières blanches des smartphones et le jeu de lumière savamment orchestré, est électrique. Un chanteur doublé d’un danseur hors-pair fait sa traversée noctambule dans une symbiose parfaite avec son public de cœur qui lui fait chœur. L’artiste enraciné dans ses premières passions la Rumba et la danse est confiant, car le répertoire interprété est maîtrisé par son public avec lequel, le jeu consiste à demander les titres tant attendus. Dans un show presque sans interruption, il enchaîne certains titres de son dernier album Tokoos, presque tous des hits, entonnant tour à tour : jeudi soir, mannequin, original, bad-boy, etc.
Eloko Oyo réclamé, Fally Ipupa apparait, habillé comme dans le célèbre clip : accoutrement traditionnel de son terroir, tenue en raphia de palmier et de coiffe de chef. Le public reprend avec lui l’air qu’il maîtrise parfaitement et c’est avec ce morceau que l’artiste met fin à une heure et demi de show, trop vite passées. Ce fut Tokoos !
Et pour boucler en beauté la boucle, Fally Ipupa et l’organisateur du spectacle Momo Uno Events ont offert aux enfants des militaires disparus aufront, une somme de dix millions, remis à Madame Keita Aminata Maiga.
Journal du mali