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Faits divers : Ségou, la chute de la bande de «WARA»

Relativement bien organisés, ces malfrats apparemment insatiables sévissaient aussi bien à Bamako qu’à Ségou.  Là même où ils sont finalement tombés

 

Les hommes du commissariat du 1er arrondissement de Ségou ont mis hors d’état de nuire un groupe de malfaiteurs qui sévissaient à la fois à Ségou et à Bamako. Tout a commencé dans la nuit du 12 au 13 avril dernier. Ce jour-là, les populations de la paisible localité de Sébougou, située à la périphérie de Ségou, se sont réveillées très tôt le matin avec la triste nouvelle du cambriolage d’un grand magasin. Dès lors, les commentaires allaient bon train sur l’énormité des dégâts constatés après le passage des malfrats. Il a juste fallu que le soleil se lève pour que « le bouche-à-oreille » se charge du reste. Et il semble qu’il a parfaitement bien fonctionné. La cause. Quelques instants seulement après les policiers en seront informés.
Quelques bribes d’informations ont suffi pour que les hommes du commissaire principal de police Souleymane Touré se mettent à la tâche. Ils se sont ainsi lancés aux trousses des bandits. Pendant qu’ils les traquaient discrètement, un honnête citoyen X a jugé nécessaire de les aider en leur apportant des renseignements susceptibles de les guider dans la traque du/ou des bandits. Peu avant, l’informateur avait remarqué le comportement très suspect d’un jeune homme vivant dans la localité. En véritable « pion » des limiers, X s’était donné le maximum de temps pour finalement se convaincre que son sixième sens ne le trompait pas. C’est pourquoi, une fois convaincu de ses propres suspicions, il a décidé de contacter les policiers pour leur fournir des renseignements qui s’avéreront très utiles dans la suite de la traque. Et de fil en aiguille, les éléments de la brigade de recherche ont recoupé et remonté jusqu’à un certain G. B. alias « Wara ». Les heures qui ont suivi, les choses sont allées vite. « Wara » a été interpellé dans la foulée pour être conduit dans les locaux des limiers. Au même moment, imperturbablement, ces derniers poursuivaient les enquêtes pour tout clarifier sur ce cambriolage rocambolesque.
Dès lors, une perquisition du lieu censé être le domicile du bandit s’imposait. Selon le commissaire principal Touré, à la suite de la perquisition, les éléments de l’unité de recherche ont trouvé chez le suspect numéro un de cette affaire une importante quantité de produits qui proviendrait du magasin cambriolé quelques jours plutôt. Plus les policiers fouillaient, plus ils allaient de découverte en découverte. C’est ainsi qu’ils sont tombés sur 2 pistolets automatiques de fabrication artisanale avec autant de chargeurs garnis de 14 cartouches de 9 mm chacun. Les limiers n’étaient pas au bout de leur surprise dans l’antre de « Wara ». Alors qu’ils fouillaient inlassablement la demeure, ils finiront par tomber sur une certaine quantité de cannabis, un ordinateur portable, des panneaux solaires, des téléphones portables et accessoires. Bref. La fouille leur a permis de mettre la main sur des butins plus ou moins valeureux, et plus ou moins prohibés.

Bien que les preuves semblaient suffisantes pour coincer le malfrat, il était nécessaire pour les limiers de l’auditionner pour comprendre un peu ce qui a pu se passer en cette nuit du 12 au 13 avril à Sébougou. Bombardé de questions, « Wara » a reconnu les faits. Mieux, il s’est même montré coopératif en avouant qu’il fait partie d’une bande bien organisée qui opérait non seulement dans la Cité des « Balazans », mais aussi dans celle des « Trois Caïmans ». Deux villes distantes de 240 km.
Très loquace durant son interrogatoire, ce spécialiste du braquage à mains armées, n’a eu aucune gêne pour expliquer aux limiers le mode opératoire de la bande. S’il faut le croire, les opérations que la bande mène sur le terrain sont exécutées par deux groupes de trois personnes. Mais avant, les éléments se donnent les moyens de repérer d’abord leur future cible dans les deux villes. Les opérations sont tellement bien coordonnées que les deux groupes peuvent s’assister mutuellement selon la zone d’intervention. Bref, de véritables professionnels du braquage, prêts à tout (ou presque) pour obtenir ce dont ils ont besoin. Pour ce qui est du cas présent, c’était le groupe de bandits chargés des opérations à Bamako qui a osé faire le déplacement jusqu’à Ségou. Une opération qui a fini par sonner le glas de la bande à « Wara ».
L’équipe de malfaiteurs alpaguée va devoir séjourner encore dans la Cité des Balanzans. Ils ont reconnu être responsables de plusieurs cas de braquages aussi bien à Bamako qu’à Ségou. Pour le commissaire en charge du 1er arrondissement de Ségou, cet exploit de la police est surtout dû à la bonne collaboration des populations. Cette population est donc invitée à être vigilante et à ne pas hésiter à dénoncer des personnes aux comportements suspects. « Ce n’est qu’à ce prix que la police peut facilement mettre hors d’état de nuire des bandits et autres hors la loi pour la quiétude de la population », a souligné le commissaire principal Souleymane Touré. « Wara » et sa bande attendaient d’être entendus par un juge avant d’être placés sous mandat de dépôt.
Cette histoire remet sur la table la problématique de l’insécurité grandissante dans la paisible Cité des Balanzans. Une cité où, des bandes quasiment spécialisées dans différents crimes et délits, perturbent la tranquillité de la population. Mais, assure le commissaire principal, elles sont dans le collimateur de la police qui ne se lasse de les traquer jusque dans leurs derniers retranchements.

Mariam A. TRAORÉ
Amap Ségou

Source : L’ESSOR

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