Il est évident que la vie d’un être humain de nos jours n’a plus de valeur et peut être arrachée à la moindre petite incompréhension ou la plus banale erreur. Amadou Bamba comme il s’agit de lui, est venu de son Tingrela(CI) natal avec son père. Mécanicien à Zegoua, il s’est retrouvé par la suite à la mine traditionnelle communément appelé damada.

Quelques temps après, il fut rejoint par sa copine et ses deux enfants. La fille était courtisée et adulée, cela a occasionné des querelles et des bastonnades. Elle a déménagé par la suite chez son frère qui n’était pas loin de leur “Bougou” et continuait à voir son soupirant. Ce comportement, Madou fils de “Koègatchiè ne l’a jamais digéré.

L’insoutenable, l’inévitable arriva le samedi 21vers 18 h. Madou après avoir frappé le soupirant  accosta sa copine et l’amena dans son Bougou et la déchiqueta avant de l’égorger. Après son forfait, il appela son père pour l’informer de son acte car son père aussi avait égorgé sa femme, la mère de Madou, avant de fuir vers la Côte d’ivoire, précisément à Zegoua. Tel père tel fils.

Tout Zegoua est consterné par l’horreur et la bestialité de ce crime. Selon des témoins, Madou était sous l’emprise de la drogue. Il a été arrêté par la gendarmerie de Kadiolo. Un sage disait un jour, l’essence d’une femme c’est d’être jalouse, quand la jalousie arrive à la dominer, elle ne peut plus savoir dans quel sens coule une rivière et quand l’homme s’y mêle, il devient un animal répugnant. C’est la nature humaine.

Cheick Guindo, Correspondant  Zégoua

Source: Le Pays