Ces quatre pays rejoignent ainsi l’Afghanistan, le Nigeria, laSomalie, le Soudan du Sud et le Yémen.
Haïti, le Sahel et le Soudan font désormais partie des zones en alerte maximale, où le risque d’insécurité alimentaire pour ses populations est le plus préoccupant, et qui nécessitent une attention “urgente” de la communauté internationale, a mis en garde l’ONU lundi 29 mai.
“Cela est dû aux graves restrictions de mouvement des personnes et des biens en Haïti, ainsi qu’au Burkina Faso et au Mali, ainsi qu’à l’éruption récente du conflit au Soudan”, expliquent l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un rapport commun. La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril entre le chef de l’armée et son rival, devrait probablement “avoir des ramifications significatives pour ses pays voisins”, met en garde le rapport.
Ces quatre pays rejoignent ainsi la liste de ceux (Afghanistan, Nigeria, Somalie, Soudan du Sud et Yémen) qui étaient déjà placés en alerte maximale et requièrent “l’attention la plus urgente”.
Le phénomène climatique El Niño inquiète
Une partie de leur population est exposée à la famine ou risque de la subir, correspondant à la phase “catastrophe” (phase 5), la plus élevée de la classification sur la sécurité alimentaire (CIP), ou les habitants de ces pays risquent une détérioration vers des conditions catastrophiques, car ils sont déjà en situation d’urgence (phase 4).
Le rapport s’intéresse à un total de 18 “points chauds” de la faim dans le monde, comprenant 22 pays, et tente de dresser des perspectives à six mois. Il s’inquiète également pour ces régions déjà fragiles du retour probable du phénomène climatique El Niño, qui aurait 82% de chances de revenir durant la période mai-juillet, selon une étude citée par le rapport. El Niño est généralement associé à une augmentation des températures, une sécheresse accrue dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d’autres.
franceinfo avec AFP