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Menace sur la campagne cotonnière 2022-2023 : FER-Mali, les cotonculteurs et les huileries du Mali tirent la sonnette d’alarme

Face à la menace qui pèse sur la campagne cotonnière 2022-2023, les cotonculteurs des différentes zones cotonnières du Mali ont, sur initiative du Front pour l’Emergence et le Renouveau du Mali (FER-Mali), tenu le dimanche 28 mai 2023, à la Maison des jeunes de Bamako, un grand meeting pour interpeller les pouvoirs publics sur les implications de cette menace surtout que les premières pluies ont commencé à tomber dans la plupart des zones.

C’était en présence de plusieurs responsables de la culture du coton dans notre pays notamment Bakary Togola, l’ancien député Seydou Coulibaly, Seydou Doumbia ainsi que du président de FER-Mali, Sory Ibrahima Traoré et du représentant des huileries du Mali, Aboubacar Sidiki Diabaté.

Ouvrant le bal des interventions, le président de FER-Mali, Sory Ibrahima Traoré a remercié tous les cotonculteurs qui ont effectué le déplacement pour assister à ce meeting sur la problématique du coton dans notre pays.

Il a aussi évoqué les raisons de la tenue de cette rencontre. Car, selon lui, son organisation œuvre pour la souveraineté économique de notre pays qui passe nécessairement la souveraineté alimentaire. A cet effet, suite au constat que la filière du coton connaît une crise depuis plusieurs années et que la dernière saison de pluies a été marquée par une baisse de plus de la moitié de la production cotonnière de notre pays qui s’est vu déclasser de la première à la troisième place du rang des pays producteurs de coton derrière un pays comme le Benin qui, sur le plan territorial, est très loin d’égaler le Mali. « C’est pourquoi FER-Mali a pris cette initiative en mobilisant le cotonculteurs afin d’analyser les problèmes qui ont causé cette faillite au niveau de la culture cotonnière au Mali », a-t-il mentionné.

A l’en croire, après ces différents constats, FER-Mali a fait certaines propositions de solution de sortie de crise parmi lesquelles l’augmentation du prix du coton à moins 500 francs CFA, l’annulation de la dette suite à cette baisse de la productivité due en partie au non-acheminement des intrants à temps, l’acheminement des intrants conformément aux textes qui fixe ce délai au plus tard le 30 avril de chaque année. Car, après cet acheminement, le mois de mai est prévu pour le suivi. Ainsi, dit-il, les producteurs doivent connaître le prix du coton et des intrants avant cette date pour s’engager dans la nouvelle campagne, mais ces dispositions ne sont prises jusqu’à présent et cela constitue une véritable menace sur la prochaine campagne.

A l’entendre, il est déplorable d’organiser une telle rencontre avec des cotonculteurs surtout en ce moment où ils doivent être dans leurs champs pour les travaux champêtres. Car, les premières pluies ont déjà commencé à tomber dans la plupart des localités. Et d’ajouter que la crise qui secoue le secteur du coton est entretenue par certains cadres de la CMDT pour maintenir certaines personnes à la tête des faîtières des producteurs de coton.

Ainsi, pour la relance de la filière coton, il dira que FER-Mali et ses partenaires se battent au quotidien. Raison pour laquelle, précise-t-il, FER-Mali avait adressé des correspondances notamment à la Présidence de la République, au ministère en charge de l’Agriculture et à la direction de la CMDT. « Malgré ces multiples correspondances, aucune autorité n’a levé le petit doigt à part le patron de la CMDT n’a pas voulu nous rencontrer, mais qui voulait nous renvoyer vers un de ses subalternes. Toute chose que nous avons refusée. Pire, ce dernier s’est même permis lors d’une rencontre à Koutiala de dire que ceux qui s’activent à Bamako ne connaissent rien de la culture du coton. Au cours d’une réunion ici à Bamako, il a déclaré que la campagne écoulée a s’est très bien passée, car la CMDT a réalisé d’énorme bénéfice », a-t-il déploré.

A sa suite, l’ancien député Seydou Coulibaly a déclaré que tous les cotonculteurs maliens aspirent aujourd’hui à l’attente et à la cohésion entre eux. C’est pourquoi, dit-il, ils répondent à chaque qu’il s’agit d’échanger sur les difficultés qui secouent aujourd’hui la filière coton notamment la mauvaise qualité de l’engrais, l’acheminement des intrants qui ne sont pas toujours acheminés. « Nous sommes déjà au mois de mai, nous ne connaissons pas encore les prix de l’engrais et du coton. Ce retard dans le démarrage de la campagne est préjudiciable sur la production », a-t-il laissé entendre.

Quant au représentant des huileries du Mali, Aboubacar Sidiki Diabaté, il a rappelé que son secteur emploie aujourd’hui plus de 12 000 personnes. Et d’ajouter que la question de la production cotonnière est l’une de leurs préoccupations, car les huileries transforment les graines de coton de la production des cotonculteurs maliens pour fabriquer de l’huile. C’est pour cela, les huileries se battent auprès de ceux-ci pour la relance de la filière coton qui est vitale pour eux.

Pour sa part, l’ancien patron de l’APCAM, Bakary Togola a rappelé l’historique de la production cotonnière dans notre pays.

Mama PAGA

Source : LE PAYS

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