La communauté des cinéastes étaient réunis, le jeudi 25 août, au Mémorial Modibo Keita, dans un atelier d’échange et de partage sur l’opérationnalisation du Fonds d’Appui à l’Industrie cinématographique (FAIC). Il s’agissait entre différents acteurs du 7e art d’apporter des réponses à la situation de blocage actuel au niveau du FAIC. Les travaux ont été présidés par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo.
Dans sa loi de création, le Fonds d’Appui à l’Industrie cinématographie bénéficie d’une dotation initiale de six milliards de F CFA.
A cinq ans d’existence, malgré les actions entreprises pour assoir des ressources financières pérennes pour la structure, le Fonds d’Appui à l’Industrie cinématographie est confronté à d’énormes difficultés de mobilisation de cette dotation initiale.
Selon son directeur général, Dr. Bréma Moussa Koné, le FAIC fait face à une mauvaise interprétation des textes et des confusions dans les prérogatives du FAIC dans sa mission.
Au nombre des confusions rencontrées, la structure souligne en particulier « la mauvaise perception de certains responsables de structures » qui, dit-il « ne comprennent pas qu’un fonds de soutien ou d’appui puisse être érigé en établissement public à caractère administratif. C’est cette confusion et perception qui ont entrainé des difficultés dans la mobilisation de la dotation initiale malgré que cela soit inscrit dans le texte de sa création », d’après le directeur général.
Au cours d’une journée d’échange et de partage jeudi avec les l’ensemble des acteurs et partenaires impliquées dans de son opérationnalisation, le FAIC a apporté des éclaircissements sur les missions de la structure, qui visent à appuyer le développement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle au Mali.
En compagnie des experts du domaine, dont le cinéaste Sali Traoré, Assange Diawara, ancien Commissaire au développement institutionnel (CDI), ancien directeur général adjoint du Centre national de la Cinématographie du Mali (CNCM) Sidi Diabaté, la journée a également permis de lever des hypothèses sur les confusions existantes entre les textes du FAIC avec d’autres structures chargées de la gestion du secteur cinématographique et audiovisuel.
A la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo a rendu un vibrant hommage aux hommes et femmes du monde du cinéma, qui en dépit, « de la modicité des ressources financières, ont toujours honoré les grands rendez-vous du cinéma panafricain et ailleurs en remportant des distinctions prestigieuses ». Il a remercié, en particulier, les jeunes Maliens « qui assurent déjà la continuité ».
Kadiatou Mouyi Doumbia
Source : Mali Tribune