Le 20juin 2015, le Gouvernement du Mali et les groupes armés du nord apposaient leur signature au bas du document de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. A travers cet acte, les différents signataires pour la résolution pacifique et définitive de la crise multidimensionnelle du Mali, réaffirmaient leur engagement à bâtir un pays fort et unifié dans une diversité ethnique et culturelle. Six mois après, la mise en œuvre de l’accord pour la paix traine.
Malgré des avancées dans le domaine du retour de l’administration dans le septentrion, beaucoup de choses restent à faire. Il faut reconnaitre que cette lenteur profite non seulement aux terroristes mais aussi aux narcotrafiquants.
Au plan politique, il s’agit surtout d’accélérer les actions pour la tenue de la conférence d’entente nationale. Ce qui permettra de régler définitivement le problème de la notion de l’Azawad et d’ouvrir la voie à l’organisation d’élections régionales et communales. Pour ce qui est de la sécurité et de la défense, il urge de diligenter le cantonnement des ex-combattants, procéder à leur identification et préparer leur insertion dans la vie civile et militaire.
Cependant, n’oublions pas que tous les belligérants de la crise du nord ne sont pas signataires de l’accord pour la paix. Face au terrorisme qui persiste non seulement au nord mais également au sud, les signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale doivent accélérer le processus de mise en œuvre. On n’a plus de temps à perdre. L’heure n’est plus aux petits calculs.
Les populations ont assez souffert de cette situation. Des milliers de familles réfugiées dans les pays voisins aspirent retourner au bercail. Chaque seconde perdue profite à l’ennemi. La matérialisation de l’accord nécessite des actions concrètes et responsables. Pour ce faire, le déploiement des forces de sécurité et de défense sur toute l’étendue du territoire constitue la priorité des priorités pour sécuriser et protéger les personnes et leurs biens.
Notre pays n’est pas à l’abri du danger. Les régions du nord continuent de subir les attaques meurtrières des bandits et groupes terroristes. C’est pourquoi, la force onusienne qu’est la MI NUSMA, non moins garant de l’accord pour la paix a le devoir d’accompagner et de faire pression sur les parties prenantes, à agir pour la stabilité du pays.
JEAN GOÏTA
Source: Le Pouce