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Des Syriens au nord du Mali : La partition se prépare

Depuis quelques semaines, la présence de « réfugiés »syriens au Mali défraie la chronique. A Bamako, la psychose s’installe de plus en plus. Que fait le Gouvernement pour couper court à certaines allégations incendiaires qui ne visent qu’à semer le désordre ?

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Les commentaires vont bon train. Les avis sont divers et partagés. On se demande pourquoi la destination Mali ? Selon des sources, ces « réfugiés »syriens seraient d’abord refoulés par la Mauritanie avant de se diriger vers le Mali. A ce jour il est difficile de donner avec précision leur nombre. La région de Kidal, d’où ils seraient en majorité entrés, est contrôlée par des groupes armés (CMA), signataires de l’accord de paix du 20juin 2015.

Aussi, le service du Haut Commissariat des Réfugiés, pour cause d’insécurité n’est pas opérationnel dans cette zone. On parle des certaines de syriens constitués de familles. Question : sont-ils tous de réfugiés ?  Assistons nous à la création d’un nouvel Etat constitué de blancs ? L’occident veut- il peuplé cette zone et en rajouter à nos problèmes ? Nous ne saurions le confirmer, ni l’infirmer. Déjà, on apprend qu’à Bamako, une centaine de ces syriens auraient reçus des vivres et bénéficié de la protection juridique des autorités maliennes.

 L’inquiétude des gens

Après ce qui s’est passé en 2011 avec l’arrivée au nord des ex-combattants venus de la Libye, à la suite de la chute du régime de feu Mahammar Kadhafi, les Maliens ont une grande méfiance par rapport aux réfugiés surtout quand ceux-ci viennent des zones de conflits armés. Ces ex-combattants Libyens avaient été des véritables soutiens pour les éléments du MNLA et autres groupes armés pour lancer la rébellion contre le Mali.

Aujourd’hui, nulle n’ignore que la Syrie est déchirée par une guerre depuis presque cinq ans. Le territoire syrien constitue l’un des bastions de l’Etat Islamique dont les combattants sont considérés comme des jihadistes.  En ces « réfugiés » syriens, d’aucuns voient déjà des germes du terrorisme qui se fortifie au Mali voire la création d’un état arabo-islamique. Il est donc normal que nos concitoyens s’inquiètent. La crainte du citoyen lambda est légitime de ce point de vue.

Pourquoi le Mali ?

Depuis janvier 2012, le nord du Mali est une zone de non droit, ouverte au tout venant et livrée à toute sorte de pratique. Ce qui fait que notre pays constitue malheureusement une porte d’entrée et de sortie pour facilement migrer vers l’Europe. Selon certaines hypothèses, c’est ce qui explique en partie la présence des ces syriens au nord.

Qu’à cela ne tienne, il faut reconnaître qu’il est plus facile de faire enrôler dans ses rangs des réfugiés moyennant une rémunération qui les permettra de survivre. Jusqu’à présent des groupes terroristes opèrent au nord. L’enjeu est grand, d’où l’implication de la MINUSMA aux côtés de la CMA pour une meilleure sécurisation des zones avant le cantonnement et le désarmement des groupes armés. La responsabilité de la CMA est grande.

Cependant au-delà de toutes les analyses, sachons raison garder. Soyons vigilants, unissons nos forces pour une mobilisation contre l’ennemi commun.

JEAN GOÏTA

Source: Le Pouce

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