La situation post-crise de notre pays inquiète au plus haut point tous nos compatriotes. Les Maliens résidant en France et leurs amis africains ne demeurent pas en spectateurs passifs face à une campagne de réhabilitation du Mnla. Pour se faire entendre, ils ont tenu à dénoncer la complicité de certains élus qui se prêtent aux jeux des indépendantistes à travers une déclaration.
La gestion du dossier sécuritaire de notre pays commence à donner du fil à retordre à tous ceux qui se soucient de l’avenir de notre pays. Ainsi, les Maliens de France et leurs amis africains et européens se sont mobilisés autour de la crise territoriale qui perdure dans les régions nord du Mali, notamment dans celle de Kidal. Ils l’ont fait savoir à travers une déclaration pour attirer l’attention de l’opinion publique française et internationale.
A l’en croire, leur inquiétude est d’autant plus grande que l’on assiste à une certaine tentative de réhabilitation et de relance du Mnla. Dans cette déclaration, les Maliens de France et leurs amis africains disent ne pas comprendre le silence assourdissant des partis politiques français sur cette question. Pour Mahamadou Cissé, porte-parole, certains partis politiques français comportent en leur sein des élus dont la complicité avec ce groupe est de notoriété publique, souvent contraire à la ligne de leur parti.
Ils ont rappelé que depuis 2012, le Mnla a été invité à plusieurs reprises au parlement européen. Cet activisme va-t-en guerre de ces hommes politiques leur donnent à s’interroger sur la cohérence de ces partis. Car, précisent-ils, aucune sanction n’a été prise par la direction de leurs partis respectifs pour censurer ces élus qui soutiennent le Mnla. Pour les Maliens de la diaspora, les organismes français et européens qui apportent leur soutien à ces velléités indépendantistes travaillent contre l’intérêt de la majorité des communautés vivant dans le septentrion malien. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord préliminaire de Ouagadougou, ils ont noté que peu d’avancées significatives ont été enregistrées sur le front de la paix et la réconciliation nationale. Malgré cela, ils ont déploré le retard dans la mise en œuvre de l’accord dans sa disposition concernant le cantonnement et le désarmement des rebelles du Mnla. Mais, par ailleurs, ils ont salué l’intervention des forces armées françaises qui ont permis la libération des régions de Gao et de Tombouctou. Partant, ils ont déploré le fait d’avoir laissé Kidal aux mains des indépendantistes du Mnla. Les Maliens de France et leurs amis ont invité l’Etat malien à trouver une solution durable à cette crise persistante, préjudiciable à l’unité du Mali. Du coup, cet imbroglio pourrait permettre le retour des terroristes et la reprise de l’activisme. Et ce, avec le soutien de son lobby permanent, basé notamment en France et en Suisse. Pour annihiler ces renégats, ils ont invité toutes les forces démocratiques à barrer la route à la réhabilitation du Mnla dont le programme politique représente un danger pour les communautés des régions nord et pour la Nation malienne.
Boubacar SIDIBE
