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Face au discrédit gouvernemental Le collectif des femmes d’Huicoma sollicite IBK !

L’histoire du Mali continue de se jouer cruellement et de la manière la plus théâtralisée. Depuis 2005, suite à la privatisation de l’Huicoma (Huilerie Cotonnière du Mali) la deuxième région administrative du Mali semble avoir pris rendez-vous avec l’enfer. Il n y a plus de vie, plus de confiance et plus d’espoir dans les engagements pris par des ministres que ces femmes plaignent à causes de leurs comportements dilatoires face à l’urgence d’une localité où les populations ont massivement choisi IBK.

C’était à l’hôtel Onomo, le samedi dernier, qu’une délégation importante du collectif des femmes de l’Huicoma a rencontré la presse afin de redresser un certain nombre de précisions et prendre par la même occasion l’opinion nationale et internationale à témoin.

Huicoma a été créée pour diminuer le chômage, pour diminuer l’exode. Mais le 2 Juin 2005, elle a été privatisée et le protocole fut signé entre l’Etat malien et le Groupe Tomota. L’Etat a failli à son devoir et Tomota a fait de nous ce qu’il veut » s’insurge la présidente du collectif. Les premières personnes qui ont voulu sonner les revendications ont été emprisonnées, pire, il avait licencié plus de 400 personnes.

Le combat fut cruel et l’Etat en 2009 avait promis de puiser dans le fonds de solidarité 2.100.000.000 pour les soutenir. Ce qui révolte ce collectif, c’est la posture que leur ont montrée certains ministres de la République délégués pour trouver une issue à ce dossier.

 

Avec la voix de la pitié, la présidente Mme Touré Djougal dite Mama Cissé a révélé la théâtralisation à laquelle se sont livrés les ministres Raky Talla, de la fonction publique, Maouloud Ben Kattra, de l’emploi, Mohamed Ali Ag Ibrahim, du développement industriel, Abdoul Karim Konaté et Oumou Touré. Selon ses dits, à l’exception d’Oumou Touré, tous les autres avaient pris des engagements.

Des rendez-vous leur ont été fixés pour échanger ou finaliser cette affaire, mais à l’arrivée, aucun ministre n’était dans son bureau. Oui, c’est un manque de respect pour des femmes meurtries par leur lutte et exaspérées par le comportement de ceux qui doivent les considérer et les respecter.

Cette fois, elles mettent leur poids médiatique une dernière fois en jeu. Elles demandent l’implication personnelle du Président de la République IBK afin que leur plan social puisse être géré. Elles l’ont d’ailleurs remercié pour les premières promesses prises lors d’une visite à Koulikoro où le chef de l’Etat n’a pu retenir ses larmes. Il leur a dit ce jour qu’il dort et se réveille avec leur situation.

Cette fois, elles ont de nouvelles stratégies pour se faire justice sans rentrer dans le fonds. « Raky a voulu nous enterrer vivants » s’insurge la président Djougal Cissé. Ensuite, elle poursuit : « Le chef de l’Etat est-il au courant ? IBK doit corriger cette injustice d’autant plus que nous n’avons plus aucune confiance à certains de ses ministres. » La privatisation, pour eux, est un crime contre toute une région, toute une ville selon la présidente du collectif : « la privatisation de Huicoma, c’est de l’assassinat au su et au vu de tout le monde

Quant à leur volonté de marcher nues, Mme Sanogo Kadidia Sanogo, c’est 12 ans de combat. A Koulikoro, ajoute-t-elle, nous sommes déjà nues car tout le monde sait que pour descendre dans le nid du fleuve, il faut se déshabiller pour extraire du sable et nous nourrir nos enfants. Nous sortons avec des infections vaginales et tout le monde sait ce que cela coute en termes de traitement. Parfois nos ordonnances, nous n’avons aucune perspective et pire, le jour suivant, nous sommes obligés de descendre encore dans ce fleuve pollué pour nos enfants », rapporte Mme Sanogo.

Ils ont salué les medias de Koulikoro qui les assistent gratuitement dans la diffusion de leurs communiqués ou déclarations. Le cout du plan social est de 8.438.000.000 pour 954 travailleurs. Mme Touré Mama Cissé  a rappelé qu’en temps normal, Huicoma mobilisait 7 milliards d’impôts par an. Ils ont pointé du doigt le manque d’initiative et d’accompagnement de leurs députés à savoir l’honorable Issiaka Sidibé, président de l’assemblée et de Labass Kané. Le collectif menace même de ne pas voter aux futures échéances.

 

Badiala Kéita

Figaro mali

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