L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a annoncé avoir rapatrié, par avion, 160 migrants à destination de trois pays africains depuis la capitale libyenne qui fait l’objet,depuis une semaine,d’une offensive militaire.
Le jeudi 11 novembre, « un vol charter à destination du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, a transporté 160 migrants dont 16 enfants et 20 femmes »,a indiqué, vendredi, un communiqué de l’OIM en Libye.
Les organisations internationales humanitaires ont mis en garde contre la détérioration de la situation des migrants depuis le début des combats dans les environs de la capitale libyenne.
Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, a lancé, le 4 avril, une offensive pour s’emparer de Tripoli, siège du Gouvernement d’Union Nationale(GNA), dirigé par Fayez al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.
Des dizaines de personnes ont été tuées au cours de cette semaine de combats et plus de 300 autres ont été blessées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans ce contexte de conflit, « le personnel de l’OIM en Libye a travaillé en étroite collaboration avec les autorités libyennes pour que tous les migrants puissent être transférés en sécurité vers l’aéroport de Mitiga », a précisé le communiqué.
Plus de 16.000 migrants ont été rapatriés de Libye en 2018 grâce au programme « Retour volontaire »de l’OIM, présente dans ce pays nord-africain en plein chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
« Depuis le début de l’année, 3,175 migrants, détenus dans des centres et des zones urbaines, ont été rapatriés grâce à des vols charters au départ de Benghazi, Sebha, Misrata et Tripoli« , a indiqué l’OIM.
En plein chaos depuis la chute, en 2011, du régime de Kadhafi, la Libye est une plaque tournante du transit de migrants africains cherchant à gagner l’Italie qui ne se trouve qu’à 300 kilomètres, de l’autre côté de la Méditerranée.
De nombreux migrants, hommes, femmes ou enfants interceptés ou sauvés en mer, se retrouvent dans des centres de rétention en Libye dans des conditions très difficiles et optent pour le rapatriement.
Source: l’Indépendant