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Expulsion de Joël Meyer, échec de la politique et de la présence des troupes françaises au Mali : Jean-Paul Lecoq, un député français crache ses vérités à Macron et à Le Drian !

Les tensions diplomatiques, opposant les autorités de Bamako à celles de Paris ont importé, ce 1er février 2022, l’interpellation du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, au sein du parlement français. Contrairement à certains qui semblent être d’accord avec la politique française en cours au Mali et dans le sahel, Jean-Paul Lecoq, un député du parti communiste de la France s’est plutôt indigné de ce qui se passe en Afrique. Loin de défendre les Africains, le politique dénonce le système et crache ses vérités à Emmanuel Macron et à son ministre Jean Yves Le Drian.

« Guinée, Mali, Burkina Faso, les changements de régime dans le sahel vous (Jean-Yves Le Drian) obligent à modifier radicalement votre politique dans la zone. Au Mali et au Burkina Faso, les coups d’État militaires semblent être moins contestés que la présence française. Certains pensent même que la prise du pouvoir par les militaires est un gage de retour à la souveraineté », indique l’élu français qui disait ceci au ministre Le Drian : « Entendez-le ». Sans aucunement défendre les Africains, le député de la France a voulu être encore précis : « Les sanctions de la CEDEAO contre le Mali ont été vécues comme ayant été pilotées par la France. Or, elles vont appauvrir les Maliens et les peuples aux alentours. Ça aussi, vous devez l’entendre ». Comme s’il n’attendait qu’une pareille intervention pour cracher ses vérités aux autorités du pays, le député Jean-Paul Lecoq a précisé ceci : « Le résultat de votre(Le Drain et Macron) obstination, c’est que notre ambassadeur a été expulsé du Mali. Les peuples du sahel veulent se libérer d’un lien de subordination avec la France. Est-il monétaire, est-il économique ou militaire ? Les communistes pensent que ce sont les trois à la fois ».La France, actuellement critiquée sur tous les fronts doit changer de cap et de politique. Cela, tant bien au Mali que dans les pays du sahel. En tout état de cause, l’homme politique ne l’a aucunement caché au chef de la diplomatie française : « Il faut rebattre les cartes de la présence française au sahel. Les sociétés privées de sécurité comme Wagner ne sont là que, dit-il haut et fort, parce que la politique française sahélienne a failli. Malgré le courage de nos soldats au sahel, l’armée française a échoué ».

En conséquence, prodigue-t-il à ses homologues et à l’interpellé, « annoncez un plan de retrait de nos troupes avec un agenda concerté, plutôt que les accords qui vont déchirer le Mali. Soutenez le désarment de tous les groupes armés comme proposé dans la feuille de route de l’ISAKA ».Puis d’ajouter : « Rendez, une 2ème fois, l’indépendance à ces Etats. Mettez fin au franc CFA et aux pillages des ressources par des multinationales françaises. Faites respecter et écouter les peuples, pas seulement leurs dirigeants ».

Ce mode de politique exercé Afrique par la France, même s’il semble plaire à certains politiques, d’autres s’y opposent catégoriquement. L’exemple palpant demeure ces propos tenus, ce 1er février, par M. Lecoq : « Les communistes et toutes les organisations de progrès sur place vous (Jean Yves Le Drian) demandent de mettre fin au franc CFA et aux pillages des ressources. Nous l’avons constaté avec la plus grande gravité, lors du colloque Ama donso, la semaine dernière, à Dakar, au Sénégal ». Il termine par faire comprendre ceci à Jean Yves Le Drian : « Monsieur le ministre, n’est-il pas temps d’écouter enfin les forces de progrès africaines ? ».

Mamadou Diarra

Source : Le Pays
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