Instants de panique en Guinée-Bissau. Des militaires ont encerclé le Palais du Gouvernement ce mardi après-midi, pendant que le président Umaro Sissoko Embalo y présidait un conseil des ministres extraordinaire, réunis au lendemain du remaniement ministériel de ce 27 janvier. Plusieurs échanges de tirs ont eu lieu entre la garde présidentielle et les militaires.
La capitale s’est quant à elle rapidement vidée, commerces, banques et entreprises ont fermé leurs portes tôt cet après-midi.
Pour l’instant, aucune information ne filtre quant au président Embalo. Certaines sources évoquent de potentiels décès suite aux différents tirs, mais il faudrait encore patienter pour avoir plus de précisions.
Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a « condamné cette tentative de coup d’Etat » et appelé les militaires à « retourner dans leurs casernes » et « maintenir une posture républicaine ».
« La CEDEAO tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissoko Embalo et des membres de son gouvernement. »
Après le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, la Guinée-Bissau se retrouve dans une situation délicate. Alors que le putsch perpétré à Ouagadougou la semaine dernière portait des couleurs similaires à celles apparentes à Bissau, à quoi s’attendre au cours des prochaines heures, pour cette nation ouest-africaine qui ambitionne repenser sa relance économique ?